Qui est Bernard VII d'Armagnac ?
On est en pleine guerre de Cent Ans. Autant dire qu’on ne plaisantait pas : Bernard, lui, ne s’appelle pas d’Armagnac pour rien.
Il devient le chef du parti des Armagnacs (qui soutenait le roi de France et à qui il donne son nom) contre ces maudits Bourguignons, alliés aux Anglais.
C’est qu’il est aussi un grand, très important personnage !
Bernard, devenu connétable, finit sa vie supplicié et assassiné par des Parisiens en délire (Paris était bourguignonne), en 1418...
Mais nous n'en sommes pas là !
Ce soudard, c'est Bernard
Le cruel Bernard VII d'Armagnac, au château de Brousse, n’hésite pas à assassiner sa famille.
Tenez : il prend en grippe Géraud de Pardiac, un lointain parent à lui. Pourquoi ?
Parce qu’il a des terres qui l’intéresse, et qu’un de ses fils avait épousé son ancienne fiancée, Marguerite de Comminges.
Enfin, fiancée... elle l'a envoyé paître, oui. Bernard commence à l’accuser de tous les maux, et à le traîner en justice.
Sauf que Géraud se débrouille très bien et parvient à montrer son innocence.
Furieux, Bernard s’en va l’assiéger et le fait prisonnier.
Oh, pas longtemps... le pauvre Géraud meurt de faim et de tortures, au fond d’un puits...
Ses deux fils connaissent le même sort : le premier, conduit là où était mort son père, aperçoit le corps et tombe raide mort !
Le second, il s’agit de Jean, dont on vous raconte la fin terrible un peu plus bas...
En tous cas, Bernard n’a rien gagné : Marguerite de Comminges se fichait bien de lui, et se remarie avec un autre...
Les yeux brûlés
En 1404, Bernard, qui veut la mort de toute la branche des Pardiac, fait enfermer le fils de Géraud, Jean, vicomte d’Armagnac, dans la tour du Prisonnier.
Le pauvre connait une fin atroce, les yeux brûlés... par sa propre femme, forcée par le connétable !
Il meurt en souffrant, oublié dans son cachot de Brousse...
Froissart raconte :
« On lui fit perdre la vue avec un bassin ardent (bassine remplie de braises, ndlr) qu’on lui mit devant les yeux. Il languit longtemps dans cet état privé de secours et mourut enfin accablé de misère. »