Famille, je vous aime ? Anecdotrip vous a concocté un concentré des meilleurs portraits de pères et de mères « historiques » de France. Abus, haine, amour fou, il y en a pour tous les goûts !
SOMMAIRE
1 - Les Mirabeau père et fils
2 - Le Régent et sa fille Joufflotte
3 - François de Choisy, digne... fille de sa mère !
4 - Philippe III de France le soumis et sa mère
5 - Marie-Maurille de Sombreuil et son père : l’héroïne au verre de sang
6 - Guillaume Ier Talvas : le chagrin d'un père
7 - Guillaume le Conquérant et son fils Robert Courteheuse
8 - Bisbille chez les Bonaparte !
9 - Victor Hugo et sa fille Léopoldine
10 - George Sand, Nohant... et Maurice
11 - Louis XV : le papa poule et ses filles
12 - Mme de Sévigné et sa fille
Les Mirabeau père et fils
Le petit monstre
Mais c'est qu'il est terrible, le fiston ! Victor de Riqueti marquis de Mirabeau en a plein le dos.
Marre de ce fils qui n'en fait qu'à sa tête, angoissé par la vie de débauche qu'il mène, remplie de dettes, de beuveries... et de scandales ! Il ne l'a jamais aimé, ce rejeton effrayant de laideur. Il l'a toujours méprisé, brimé, rejeté.
« Ton neveu est laid comme celui de Satan », écrit-il à son frère. « Un petit monstre qu'on dit être mon fils », continue-t-il.
Plus le gamin grandit, plus le paternel prend peur. « Il y a des excréments dans toute race », écrit-il, haineux. A 18 ans, le jeune Honoré-Gabriel croule déjà sous les dettes et les scandales. Son père le fait enfermer au fort de l'île de Ré. Au trou ! Ca va lui faire du bien, tiens, pense-t-il. Eh non !
Allez zou, à Joux !
Le voilà qui à sa libération reprend le cours de sa vie dissolue. Il se marie même en 1772 avec une jeune fille plutôt bien dotée. Il ne trouve rien de mieux à faire que de lui dilapider sa fortune !
Et d'accumuler toujours plus de dettes. La coupe est pleine ! Le marquis obtient l’emprisonnement de son fils par lettres de cachet au fort de Joux (25).
Mirabeau a 26 ans, nous sommes en 1775. Il va croupir dans un cachot humide et glacial dans ce fort tout ce qu'il y a de plus sinistre...
Brrr ! Le jeune Honoré se plaint de devenir fou, du froid, de l'isolement ! Pff, foutaises, répond son père. Qu'il y reste ! Toute sa vie s'il le faut... Mais à Joux, Honoré bénéficie d'une vie plutôt sympathique.
On l'autorise à sortir, à voir le beau monde de Pontarlier. Il rencontre Sophie de Ruffey, la belle et jeune épouse d'un notable septuagénaire, le marquis de Monnier. C'est le grand amour ! Ils fuient ensemble en Suisse puis à Amsterdam. L’idylle dure un an : la jeune femme part au couvent, Honoré retourne en prison.
Haine mortelle
L’emprisonnement de son fils devient une obsession pour le marquis : après Joux, il le fait enfermer au château d'If (où la canaille séduit la femme du cantinier !) puis à Vincennes.
Rhaa, il veut même sa mort, il aurait voulu que les Hollandais l’envoient croupir au bagne...
Le marquis qui se dit « ami des hommes » est surtout l'ennemi déclaré de sa famille. Il a quitté sa femme (à qui il intente de nombreux procès) et ses 10 enfants.C'est lui qui trouve le surnom de son fils, « monsieur le comte de la Bourrasque » : une haine sans bornes qui ne prendra fin qu'avec sa mort en 1789...
Le Régent et Joufflotte
La fifille à son papa
Vous connaissez Marie-Louise-Elisabeth d'Orléans, la terrible fifille de Philippe d’Orléans ? Si non, vous allez voir, c'est un sacré personnage... Avec son papa, nommé Régent en attendant que le futur Louis XV devienne majeur, « Mademoiselle » comme elle se fait appeler, fait les 400 coups.
Avec sa femme Marie-Louise d'Orléans, Philippe cède à tous les caprices de la petite, qui devient vite trop gâtée.
La princesse palatine, sa grand-mère, explique son attitude par le fait qu'elle a été très mal élevée, qu'on l'a laissé vivre au milieu des femmes de chambre ; depuis qu'elle a 8 ans, continue-t-elle, elle n'en fait qu'à sa tête. Elle aime la violence de la chasse, les exercices physiques et virils !
Et puis les ragots arrivent : des bruits ont très vite couru sur l'affection étrange et excessive de Philippe envers sa fille... Elle est tombée gravement malade petite alors son père l'a couvée des nuits entières. Depuis, il a pour elle un amour sans limites... incestueux ont dit certains. Ca, on ne sait pas, on n'était pas là pour tenir la chandelle, après tout hein !
Orgie pour une ogresse
En tout cas, la fille forme avec son père un couple détonnant. Celle qu'on surnomme Joufflotte à cause de son embonpoint participe à toutes les fêtes qui se déroulent au palais du Luxembourg, à Paris. Une ogresse, la Marie-Louise, qui mange, dévore, engloutit tout ce qui lui passe sous la main !
Et ce avec son cher papa. Elle a des amants qu'elle ne dissimule même plus devant son mari, le duc de Berry.
Ils jouent aux cartes, boivent des litres d’alcool, se livrent à des parties de débauche : Joufflotte va chercher ses amants parmi ses laquais mais ramène aussi des femmes pour son père. Une relation saine, quoi, tout à fait normale !
Mais trop d'excès tue l'excès... La duchesse joufflue a tout le temps mal à l'estomac mais continue de dévorer. Elle meurt à seulement 24 ans en juillet 1719... Un qui l'a connu et qui peut témoigner de son caractère, c'est Saint-Simon, qui dit :
« Timide d’un côté en bagatelles, hardie d’un autre jusqu’à effrayer, hardie jusqu’à la folie, basse aussi jusqu’à la dernière indécence, il se peut dire qu’à l’avarice près, elle était un modèle de tous les vices, qui était d’autant plus dangereux qu’on ne pouvait pas avoir plus d’art ni plus d’esprit... »
(Mémoires de Saint-Simon, chap VI)
François de Choisy, digne... fille de sa mère !
Les froufrous de François
Abbé de Choisy, grand doyen de la cathédrale de Bayeux, prieur de Rouen et de Saint-Lô, François a tout du bon catho lambda.
Né en 1644, c'est le fils de Jean de Choisy, chancelier du duc d'Orléans, qui fait construire le château de Balleroy (14) entre 1626 et 1636.Une famille noble normande tout ce qu'il y a de plus normale ?
Non ! Le fils Choisy a une habitude étrange... il s'habille en femme.Oh bon, à l'époque on a l'habitude d'habiller les garçons en fille quand ils sont petits.
Mais sa mère, la comtesse de Choisy (une précieuse celle-là) va prolonger la chose bien plus longtemps que prévu ! Jusqu'à ses 18 ans, en fait... Elle lui met de belles robes, des bijoux, des mouches, lui fait percer les oreilles...
Entre copines !
La reine Anne d'Autriche a fait la même chose avec son second fils, Philippe, histoire qu’il n'y ait pas de rivalité face à son frère Louis XIV ; on lui donne des goûts de luxe, une éducation bien féminine pour qu'il ne convoite pas trop le trône. Et ça marche ! Philippe adore les froufrous... et les hommes.
Idem pour François donc (à la différence que lui préfère les femmes). La comtesse l'habille en fille et vient le présenter parfumé et maquillé, toute fière, à la reine. François copine avec Philippe et les deux « fillettes » font l'admiration de la Cour.
François dit dans ses Mémoires :
« Ma mère avait tant de faiblesse pour moi, qu'elle était continuellement à m'ajuster. Elle m'avait eu à 40 ans passés et comme elle voulait absolument encore être belle, un enfant de 8 à 9 ans qu'elle menait partout la faisait paraître encore jeune. »
Et même si sa mère a d'autres enfants, François reste son petit préféré...
Eau de veau et pieds de mouton
La transformation de notre abbé en femme se fait par étapes. Dès son plus jeune âge, sa mère lui badigeonne tous les jours le visage à grands coups d'eau de veau et de graisse de pieds de mouton. Le résultat ? Le jeune François n'a plus aucun poil de barbe qui pousse ! Et la peau dooouuce...
Jusque là, le style de l'abbé hésite encore entre homme et femme. Alors, Mme de La Fayette lui suggère que les mouches et les boucles d’oreilles ne sont pas vraiment à la mode chez les hommes, qu'il ferait mieux de complètement s'habiller en dame.
Ca fait tilt chez le jeune homme.A 18 ans, toujours poussé par sa mère, il décide qu'il veut ressembler à une dame pour de bon.
Il se fait fabriquer une fausse poitrine avec deux vessies de cochon recouvertes de tissu ! Le jour où il perd sa mère, à l'âge de 22 ans, il décide de devenir définitivement la comtesse de Sancy. Il sort en ville, dans les théâtres, les salons parisiens, « fait la belle » comme il dit. « La belle femme ! » s'écrie Mme de La Fayette en le voyant. Ca y est, l'illusion est totale...
François passera toute sa vie dans la peau d'une dame... Merci qui ? Merci môman !
Philippe III le soumis et sa mère
Y-a t-il eu pire que Blanche de Castille, la mère du roi saint Louis ? Oui ! Marguerite de Provence, sa bru ! L'épouse de Louis est la mère de Philippe III de France, surnommé le Hardi (1245-1285).
Ah, hardi ou pas, le roi se fait totalement soumettre, Marguerite lui faisant jurer de rester sous la tutelle maternelle jusqu'à l'âge de 30 ans ! Même s'il devient roi entre temps... Pas vraiment content, Philippe demande l'intervention du pape Urbain IV, qui fait une bulle annulant le serment. Ouf...
Marie-Maurille de Sombreuil : le verre de sang
Le choix de Marie
Marie de Sombreuil (1774-1823) a tout fait pour sauver son papa adoré des griffes de la Révolution. Tout, jusqu'à boire ce maudit verre de sang ! Le marquis de Sombreuil François-Joseph Virot, ancien gouverneur des Invalides, avait fermement défendu la monarchie à la Révolution.
Pour ça, on l'arrête le 4 septembre 1792, direction... la prison de l'Abbaye à Paris, rue Sainte-Marguerite (actuelle rue Gozlin dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés). Sa fille a tenu à être enfermée avec lui pour adoucir sa peine avec tout son amour.
Sinistre prison, sombres jours et dure attente ! Mais monsieur de Maurille peut compter sur le soutien et sur tout l'amour de Marie.
Cauchemar ensanglanté...
Un jour, les geôliers viennent chercher le vieil homme pour le mener à l'échafaud. Marie hurle, court au devant des hommes et vient se mettre entre son père et eux : pas un ne touchera à un de ses cheveux !
Un peu décontenancés, les geôliers lui tendent un verre rempli du sang des nobles fraîchement décapités. Qu'elle boive le verre et son père aura la vie sauve ! Marie prend le verre sans hésiter, crie « Vive la Nation » et le vide cul sec. Des cris, des applaudissements s'élèvent parmi la foule de curieux. Sombreuil se jette dans les bras de sa fille. Et pourtant...
Quelques mois plus tard, le tribunal révolutionnaire condamne à mort monsieur de Maurille... Marie ne peut plus rien faire pour le sauver. La pauvre en sera quitte pour d'horribles cauchemars : elle ne pourra plus jamais voir une seule goutte de sang ou quoi que ce soit de couleur rouge sans s'évanouir.
Coup de sang
Mais une question reste aujourd'hui : l'épisode du verre de sang a-t-il été inventé ? Les historiens de l'époque n'en parlent pas en tout cas !
La première mention du verre date de 1801, dans Le mérite des femmes de Gabriel Legouvé. Ensuite, les écrivains ont très vite repris le thème, comme Victor Hugo dans La mort de mademoiselle de Sombreuil parue dans Odes et ballades (1823).
Mais en vrai, Marie-Maurille n'aurait pas bu de verre de sang. En fait, alors qu'elle accompagne son père vers l'échafaud, elle ne se sent pas bien, épuisée nerveusement.
Un des geôliers lui donne un verre d'eau. Il a les mains dégoulinantes de sang, le verre est donc seulement sali, ce qui a donné l'illusion d'un verre rempli de sang. Le point de départ de la légende donc...
Ce qui reste vrai, c'est que Sombreuil a été consolé, soutenu, tendrement aimé par sa fille jusqu'au dernier moment. Et c'est tout ce qui compte !
Guillaume Ier Talvas : le chagrin d'un père
Une selle sur le dos
Il a fait construire les fières forteresses de Sées, de Domfront et d'Alençon, Guillaume. Un vieux guerrier normand qui mérite bien son surnom de talvas, le bouclier !C'est un fidèle du duc de Normandie Richard II. Seulement, son frangin Robert devient le nouveau duc de Normandie. Guillaume ne l'entend pas de cette oreille et commence à lui chercher des noises...
Un filou doublé d'un félon, Robert ! Jamais il ne lui fera hommage. Attention Guillaume tu vas payer ton arrogance ! Robert finit par assiéger son château d'Alençon. Guillaume s'y est enfermé avec ses troupes. Le siège dure, dure... trop longtemps !
Bien obligé de capituler, Guillaume doit subir la vieille coutume réservée à celui qui se rend à son ennemi. Il doit se soumettre pieds nus, en chemise avec une lourde selle sur le dos. Content de voir son frangin à ses pieds, Robert lui rend son château. Guillaume s'y retranche, amer et humilié.
Vengeaaance !
Mais c'est sans compter sur ses 4 fils, Guérin, Guillaume, Robert et Foulques. Des forces de la nature ces gaillards-là ! Aah, mais Guillaume les aime plus que tout... Eux ont juré de venger leur paternel ! Coûte que coûte. Pour ça ils rassemblent une petite armée.
Regardez-les, qui partent au galop par ce jour pluvieux, lourdement cuirassés, l'arme au poing, juchés sur de puissants percherons...
Allez, sus au vilain ! Les 4 Talvas se dirigent vers la sombre foret de Blavou, dans l'Orne : leur dernier combat... Foulques et Robert y laissent la vie. Le vieux Talvas, déjà bien malade, affaibli et désabusé, meurt de chagrin en 1031 en apprenant la mort de ses fils chéris...
Guillaume le Conquérant et Robert Courteheuse
La botte courte
Courteheuse ou courte botte, tout ça pour ne pas dire qu'il est petit, Robert... Fils de Guillaume le Conquérant et de Mathilde de Flandres, c'est le fils aîné. Guillaume l'écarte un peu du pouvoir, ne l'emmène même pas participer à la conquête anglaise en 1066. Tout juste s'il lui confie la garde de son duché pendant ce temps.
Tu parles oui, Robert se retrouve sous la tutelle de sa mère. Robert a 20 ans, c'est encore un ado révolté. Et puis son père ne veut jamais rien lui confier ! Aucun territoire, rien, pas le moindre petit bout de terre normande. Trop impulsif, Robert ? Pas apte au pouvoir ? En tout cas Guillaume le met de côté et ça, ça ne plaît pas au jeune Bob.
Sale môme, va !
Tant pis, il va voir du côté de la cour du roi de France, ennemi de Guillaume, na ! Philippe Ier lui confie la garde du château de Gerberoy dans le Beauvaisis (actuel département de l'Oise). Une forteresse qui surveille la frontière normande ! Bob jubile. Guillaume, moins.
Fils d'imbécile ! pense-t-il. Je vais t'apprendre les manières, moi... Le Conquérant file fissa donner sa raclée au fiston désobéissant. Nous sommes en 1079, il va attaquer Gerberoy. Un siège violent s'engage : 3 semaines durant, l'armée de Robert résiste aux assauts du Conquérant.
Le père face au fils
Un matin, Bob tente une sortie. Il aperçoit un homme à cheval et lui fonce dessus. Leurs armures les empêchent de se reconnaître : pourtant c'est Guillaume et son fils qui se livrent un combat acharné !
Etincelles des fers des chevaux. Chocs des armures. Frénésie. Sueur. Avec fureur, Robert renverse violemment son vieux père.
Le Conquérant hurle de douleur en tombant. Bob reconnaît alors la voix paternelle. Seigneur... Blême, Robert se jette aux pieds de son père blessé et l'aide à se relever.Le traître ! crie Guillaume à tout ceux qui veulent qu'il pardonne la folie de son fils. Il copine avec le roi et veut tuer son père et il faudrait qu'il l'excuse ?
Sur les conseils de la douce Mathilde, le vieux guerrier finit par pardonner à son fils et lève le siège. Père et fils se réconcilient mais ça ne dure qu'un temps. Robert préfère s'exiler à l'étranger. Mais à son départ, le Conquérant le maudit sur plusieurs générations...
Aigri, amer, peiné et déçu par ce fils aîné qu'il a si mal connu, il meurt en 1087 sans avoir jamais vraiment pardonné à Robert...
Bisbille chez les Bonaparte !
Le pape Pie VII est là, pourtant le petit Corse va se sacrer lui-même empereur des Français en se posant la lourde couronne sur son auguste crâne. Nous sommes le 2 décembre 1804, à Paris. Notre-Dame est pleine à craquer. Napoléon a 35 ans, il va devenir roi euh... empereur.
On compte 6 000 invités ; une trentaine de carrosses a suivi le cortège impérial depuis les Tuileries. Rhho, le beau mariage... oh eh, ne vous emballez pas trop vite : l'atmosphère est tendue !La famille Bonaparte n'est pas vraiment jouasse d'être là. Surtout maman Ramolino, qui est fâchée, fâchée !
Madame Mère n'a même pas voulu assister au mariage de son fiston ! Trop fâchée par cette union, par cette Joséphine qu'elle déteste. On peut pourtant la voir sur le tableau du sacre de David (musée du Louvre) assise dans une tribune.
C'est Napo lui-même qui a ordonné à David que sa chère môman figure quand même sur la gigantesque toile... Pour la postérité !
Victor Hugo et sa fille Léopoldine
Père et fille s'adorent plus que tout.
Elle lui a demandé un poème, il lui écrit ceci :
(extrait des Contemplations, livre 4e, écrit le jour du mariage de Léopoldine le 15 février 1843).
« Oh ! je fus comme fou dans le premier moment, Hélas ! et je pleurai 3 jours amèrement. Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance, Pères, mères, dont l’âme a souffert ma souffrance, Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ? »
George Sand, Nohant... et Maurice
Et il a la fibre artistique en plus ! Elle écrit dans Histoire de ma vie (5e partie, chap I) :
« Ce fut le plus beau moment de ma vie que celui où, après une heure de profond sommeil qui succéda aux douleurs terribles de cette crise, je vis en m'éveillant ce petit être endormi sur mon oreiller. J'avais tant rêvé de lui d'avance et j'étais si faible, que je n’étais pas sûre de ne pas rêver encore. »
Plus loin, on trouve (Histoire de ma vie, 4e partie, chap XI) :
« J'avais beaucoup désiré avoir une fille et cependant je n'éprouvais pas la joie que Maurice m'avait donné. »
« Il m'était impossible de me séparer de Maurice pour longtemps et de ne pas veiller sur lui la moitié de l'année.
Maurice ne voulait et ne savait vivre qu'avec moi. Aussi, quand il fallait se séparer le soir, c'étaient des larmes à recommencer, et je ne me sentais pas plus de courage que lui. Mes amis blâmaient ma faiblesse pour mes enfants, et je sentais bien qu'elle était extrême. »
Dans sa maison berrichonne de Nohant, George élève ses deux enfants, ses petits-enfants, réunit ses amis écrivains et musiciens. Ils déjeunent, travaillent au moins 5 heures d'affilée, se promènent, jouent aux dominos, brodent... Et s'amusent avec leur théâtre de marionnettes !
Louis XV : le papa poule et ses filles
Rebelote, encore en cloque
Tu parles ! Elle accouche le lendemain ! La honte...
Victoire (1733-1799)
Sophie (1734-1782)
Louise (1737-1787)
Anne-Henriette (1727-1752)
Louise-Elisabeth (1727-1759)
Marie-Adélaïde (1732–1800)
Chiffe et Torchon
Roooh, la mère indigne
Les têtes tombent
Mme de Sévigné et sa fille
Marie et Françoise
Garder le lien !
Un cœur entre Provence et Paris
Marie l’inconsolable finit ses jours près de sa fille au château de Grignan le 17 avril 1696.