À la Révolution, Balleroy se fait saisir et dépouiller.
Sauf que la fille du marquis de Balleroy, Mlle d'Hervilly, a eu plus de chance que ledit château...
Nous sommes en 1795. Sale époque pour les nobles ! Denis Le Héricy l'a bien compris.
C'est un simple tailleur, le cœur sur la main, chargé de la surveillance du château du Balleroy.
Avec un certain docteur Vimard, il décide de sauver la jeune châtelaine, que les autorités révolutionnaires s’apprêtent à arrêter.
Alors que l'on attendait l'escorte qui devait l'emmener en prison (puis sûrement à l'échafaud), vite, on la roule dans les orties ! Elle se retrouve le corps couvert de cloques, bien sûr.
On fait alors croire à tout le monde que cette prétendue maladie de peau était très contagieuse, et qu'il valait mieux la laisser tranquille...
Puis, on la met au lit, entourée par ses enfants en pleurs et par un médecin à la mine soucieuse...
Lorsque les gens d'armes débarquent, on leur dit de remballer : la dame, malade et contagieuse, allait mourir en chemin et contaminer tout le monde...
Voilà comment l'escorte est repartie et que la marquise de Balleroy a eu la vie sauve !
Source
- Abbé Bidot. Histoire de Balleroy et des environs. 1860.