Les légendes du château de Bonneval

De 1147 à 1227

Un lion au châteauUn lion au château | ©Emmenngee / CC-BY-SA

Les lions de Bonneval

Cette légende raconte que Guillaume de Bonneval, un seigneur réputé pour sa violence et sa cruauté, se fait excommunier en 1147.

Après être revenu de croisade, il invite l'évêque de Limoges à une petite sauterie en son château... l'évêque qui l'avait excommunié !

Ben, pas très rancunier, Guillaume ! Belle preuve en tous cas qu'il lui avait pardonné !

À moins que... Alors que l'évêque s’apprête à partir après un bon festin, Guillaume fait amener une immense cage dans la cour du château.

Dedans... des lions, énormes ! Il les fait lâcher au milieu des invités.

Tout le monde se sauve en hurlant. Mais l'évêque, lui, reste de marbre.

Les fauves s’approchent à pas feutrés, la gueule entrouverte, affamés. Et là...

Miracle ! L'évêque réussit à les calmer d'une parole !

Les lions roulent à ses pieds comme de petits chatons inoffensifs...

À l'extérieur du château, on peut voir ces lions, immortalisés dans la pierre...

Le diable à Bonneval !

1227. Un terrible tremblement de terre vient de ruiner le donjon.

La dame de Bonneval, Anne de Lestrange, ne sait plus quoi faire : son mari, Richard, parti faire la guerre, ne reviendra pas avant des mois.

Si seulement il revient un jour...

Mais le soir du séisme, un homme se présente à la porte du château.

Un chevalier à la belle figure. Il dit avoir besoin d'un toit pour la nuit, alors Anne l'accueille pour le dîner.

La fille des Bonneval est là aussi ce soir-là, autour de la table.

Totalement séduit par la demoiselle, l'étranger propose à Anne, dès le lendemain matin, de reconstruire le donjon.

En une nuit ! À une seule condition... qu'elle lui donne la main de sa fille. Anne accepte...

Une fois le donjon reconstruit, il faut faire venir le curé, pour bénir la tour avec de l'eau bénite.

Alors au même moment, le chevalier s'envole dans une nuée de soufre en hurlant de colère...

Qu'on se le dise, le Diable avait reconstruit le donjon de Bonneval !

Source

  • Collectif. Merveilles des châteaux d'Auvergne et du Limousin. Paris, 1971.