Des abeilles et un ange pisseur
Les Lallemant deviennent les marchands les plus riches de la ville, anoblis en prime par le roi.
Les ragots des jaloux ne tardent pas à courir sur leur dos.
On a l'habitude des médisances, ici, depuis Jacques Cœur...
On murmure quoi ? Des alchimistes, les Lallemant ?
Il faut dire que l'on connaît la ville de Bourges pour être la capitale des alchimistes...
Mais voilà : les Lallemant ont fait construire un oratoire avec un plafond orné de caissons aux étranges motifs...
Un ange se soulageant dans un sabot, un oiseau de proie sur un crâne, une ruche et ses abeilles...
30 caissons fourmillant de dessins qui représenteraient la quête de la pierre philosophale !
Chevalier de la Table ronde
Oh, on avait accusé Jacques Cœur d'alchimie, aussi : les gens honnêtes travaillant durement pour s'enrichir ne pouvaient avoir acquis leur fortune qu’avec des moyens douteux, forcément !
Surtout quand on devenait plus riche que le roi, ça jasait.
Outre le plafond, on sait que Jean Lallemant faisait partie de l'ordre des chevaliers de la Table ronde de Bourges ! Il en était même le « roi. »
Cet ordre créé en 1486 par le marchand Jean de Cucharmois fait office de « fraternité alchimique », comme disait l’alchimiste Fulcanelli...
C'est une simple confrérie dont on pourrait penser qu'elle servait à aider les marchands et encourager le commerce.
Mais autre chose se cache derrière, parait-il ! Une société occulte, si vous voulez.
Les Lallemant pratiquaient-ils la transmutation de métaux en or à l'abri dans leur fastueux hôtel ou recherchaient-ils la jeunesse éternelle, via la pierre philosophale ?
Mystère...