Par ici la visite !
Dans cette cour d'honneur qui distribue le logis principal ainsi que les galeries basses et hautes, l'architecte a tout mis en œuvre, pour aiguiller le visiteur sur les lieux où il se trouve, et où il doit se rendre.
Par exemple, sur le tympan de la porte d'entrée des cuisines figure une scène de femme et d'homme préparant à manger.
Même chose pour l'entrée de la chapelle, surmontée par un moine sonnant une cloche, un mendiant et un moine tenant un livre.
Arbres exotiques
Sur la tour centrale, regardez.
Des arbres exotiques sculptés au-dessus de la porte comme le cèdre, le dattier ou le citronnier, rappellent les voyages lointains de Jacques Coeur, jusqu’au Proche-Orient !
Le seigneur et son épouse
Des bas-reliefs donnent également des petits détails sur les propriétaires de la maison.
Hormis les arbres, des personnages filent la laine (rappel d’une partie des activités de Jacques) et tout en haut, deux personnages richement vêtus...
Qui sont-ils ?
Jacques et son épouse, Macée de Léodepart !
Lui porte un camail orné de coquilles et de cœurs (coquilles Saint-Jacques pour son prénom, les cœurs pour son nom) ; dans la main un marteau (car il a frappé la monnaie royale) et de l’autre un bouquet pour sa moitié...
Des phrases mystérieuses
On peut lire sur cette riche façade des lettres mystérieuses, qui assemblées, disent : « Dire, faire, taire, de ma joie. »
On sait que Jacques est fana de rébus mystérieux et qu’il en a mis partout dans sa maison : « À vaillants ♥♥ rien impossible », « En bouche close n’entre mouche », « Faire, dire de mayme »...
À noter que, souvent, à côté des rébus-devises de Jacques, on remarque le signe mystérieux R.G.
Il pourrait s’agir de l’abréviation de Real Guerdon, « protection royale. »
Sources
- Jean-Yves Ribault. Le palais Jacques-Cœur. Éditions du Patrimoine, 2001.
- Pierre Clément. Jacques Coeur et Charles VII ou la France au 15e siècle. 1853.