Les d’Albret à Pons : cuite et tête de cochon
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Quand : 1650
Intrigues et têtes de cochons
Après l'extinction des sires de Pons, voilà la famille d'Albret qui entre en possession des terres, au début du 17e siècle.
De cette époque datent les deux corps de logis qui encadrent le donjon.
César Phébus d'Albret, issu d'une famille de Gascogne (avec des liens de parenté avec Henri IV), devient donc seigneur de Pons.
Il soutient sans faille Mazarin et Anne d'Autriche pendant la Fronde, du coup : il est nommé maréchal à même pas 40 ans !
Saint-Simon le décrit comme « homme d’esprit, de main, de tête et plus encore d'intrigues »...
Oh, oui, il aime ça, l'intrigue, on dit même que c'est comme cela, qu'il obtient son bâton de maréchal...
Voilà d'ailleurs ce que l’on raconte : un jour, l'abbé d'Ammont avait loué une loge au théâtre.
Le maréchal la lui pique, sous son nez !
L'abbé fait la moue, mais la lui laisse, puis dit pour se venger : « Voyez le beau maréchal, il n'a jamais pris que ma loge. »
Un maréchal qui n'avait jamais fait la guerre, eh bien... en plus, Bussy-Rabutin raconte la chose suivante : qu'il avait la phobie des têtes de cochons !
Alors pour plaisanter, on se demandait, si l'on se battait avec d'Albret, ce qui serait le mieux pour gagner : surement d'avoir l'épée dans une main... et une tête de cochon dans l'autre !
L'histoire a fait rire des mois, à la Cour...
Hips, comme un trou !
Sa moitié, Madeleine de Guénégaud, n'est pas mal dans le genre.
Elle tient son salon dans la Marais à Paris, rue des Francs-Bourgeois.
Mais cela ne l'empêche pas d'avoir un sacré penchant pour la bouteille !
Une chanson dit : « Elle aimait fort le vin et buvait comme un trou. »
On dit même qu'un jour, elle se voit dans un miroir, et dit en voyant son nez rouge : « Mais, où est-ce que j'ai pris ce nez-là ? »
Un ami lui répond : « Au buffet ! »
Au cours de l'été 1652, César revient à Pons : les frondeurs et les armées espagnoles ont fait beaucoup de dégâts au donjon et à la ville.
César s'occupe de la restauration...
Sources
- Émile Raunié. Souvenirs et correspondance de madame de Caylus. 1881.
- Biographie universelle, ancienne et moderne (tome 1). Michaud, 1811.