Vous l’avez vue, cette très jolie Vierge en majesté, en bois de noyer, vénérée depuis longtemps dans le coin ?
Elle a été trouvée non loin de là, sur une petite butte appelée le Chancel (ou le Tombeau), cachée au fond d’un trou, sous des débris.
On l’a amenée dans l’église primitive d'Orcival, mais à chaque fois, elle revenait au Tombeau...
On appelle la Vierge Notre-Dame-de-la-Délivrance ou Notre-Dame-des-Fers : la statue aurait été sculptée par saint Luc en personne.
En fait, en 878, des reliques de la Vierge ont été rapportées depuis Pont-l’Abbé-d’Arnoult (17) ici et à Rocamadour : la statue, du 12e siècle, servait de reliquaire.
À la Révolution, elle a été cachée dans un mur, puis retrouve sa place en 1800...
C’est elle qui libère les captifs, entre autres miracles : oui, les fers se brisent comme par magie !
Des boulets et des chaînes, ex-voto de prisonniers libérés, d'ailleurs autrefois suspendus dans l'église : ils se trouvent aujourd'hui à l'extérieur, sur la façade sud.
On en voit quelques-uns, encore, mais attendez, ce n’est rien : avant la Révolution, imaginez des forêts de menottes et de chaînes...
Source
- Annette Pourrat. Guide de l'Auvergne mystérieuse. Éditions Tchou, 1969.