Qui est Roeder ?
Voici la dalle funéraire de Nicolas Roeder de Tiersberg, avec son transi en décomposition.
Un transi, c'est une sculpture funéraire typique du Moyen Âge et de la Renaissance, représentant un mort de façon réaliste, nu et en état de décomposition.
Un incroyable exemple ? Celui de René de Châlon, à Bar-le-Duc !
Roeder meurt à Strasbourg en 1510.
On connaît peu de chose de sa vie, hormis qu’il commande en 1498 le grand groupe sculpté du Mont des Oliviers, dans la cathédrale de Strasbourg, initialement prévu pour aller ici, à Saint-Thomas...
Ce que raconte l'épitaphe
Regardez cette épitaphe en allemand, qui court tout autour de la dalle :
Das ist mir bliben das ich hab geben Was ich behalten hat mich begeben O gott gib uns allen das ewig leben.
En fait, il s'agit d'une paraphrase de Mathieu ou de Jean, dans la Bible, qui peut se traduire par :
« Qui aura trouvé la vie la perdra et qui aura perdu la vie à cause de moi la trouvera » ou « qui cherchera à épargner sa vie la perdra et qui la perdra la conservera. »
Des détails incroyables
La pierre tombale montre un squelette décharné, nu et émasculé, étendu sur une natte tressée plusieurs fois enroulée sous sa tête.
Les détails, impressionnants, montrent les tendons, quelques lambeaux de peau, un crâne qui a encore gardé une apparence humaine !
Source
- Nicolas Roeder. Encyclopédie Wikipédia, wikipedia.org.