Le plafond peint du Plessis-Bourré : grivoiseries et femmes fidèles
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Chicheface et Bigorne
Hé oui ! De l'époque de la construction du château date la salle des Gardes, avec son plafond peint en grisaille.
Des grisailles aux scènes plutôt curieuses, d'ailleurs, non ?
Animaux fantastiques, proverbes, plaisanteries grivoises s'y mêlent.
Avec ses 11 m de long sur 5 de large, voilà un plafond très curieux, bourré de références à l'alchimie !
On dit que c'est Jean Bourré lui-même qui a peint les scènes, 80 tableaux tous plus fabuleux les uns que les autres.
A côté de ces scènes alchimiques, on a deux panneaux illustrant la légende de Chicheface.
Chicheface ?
Un monstre affamé, « maigre de corps et de face », car elle ne mange... que les femmes fidèles !
Elle en a trouvé une en 200 ans, c'est vous dire !
On trouve le pendant de la Chicheface au château de Villeneuve-Lembron (63) : la Bigorne.
Ce monstre ne se nourrit que d'hommes soumis à leurs femmes : elle est donc très, très grosse...
Peintures du Plessis et de Villeneuve datent de la même époque !
Tu me tords le col !
On dit que les peintures du Plessis représenteraient des gens et des faits réels.
Pourquoi pas ! Vous en pensez quoi, vous ?
Le barbier novice qui s'exerce sur un client (« Sur barbe de fol L'on apprend à raser ») serait Olivier Le Daim, l'homme de main de Louis XI.
Le rasé répond : « Barbier, beau compère Tu me tords le col Et ne me sais raser. »
La femme dévorée par Chicheface serait la femme de Jean Bourré, Marguerite de Feschal.
Sources
- André Joubert. Article La vie privée en Anjou au XVe siècle. Revue de l'Anjou (tome 8). 1884.
- Jean-Robert Masson. Guide du Val de Loire mystérieux. Éditions Tchou, 1968.