Le petit canon des jardins du Palais-Royal tonne à midi pétante
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Quand : 1786
On peut y lire dessus : Horas non numero nisi serenas, « Je ne compte que les heures sereines »... je suis, je suis ?
Le petit canon des jardins du Palais-Royal !
Si vous ne l’avez jamais remarqué, pas de soucis : il est tout petit, bien caché parmi la végétation...
Un certain monsieur Rousseau (horloger au n° 95 de la galerie du Beaujolais) l’installe en 1786, sur la ligne du méridien de Paris.
Il doit remplacer un vieux cadran solaire situé sur la façade d'une maison de la rue toute proche des Bons-Enfants.
Tous les jours, le canon tonnait à midi pétante : grâce à une lentille convergente, le soleil mettait le feu à la poudre.
Les chroniques du Palais-Royal (Agricol Beynet, 1881) disent que quelques années plus tard, le limonadier Cuisinier est autorisé à installer le canon dans son restaurant, le Café du Caveau, au n° 89 de la galerie de Beaujolais.
Tout le monde y vient pour boire un verre, voir péter le canon et régler sa montre.
Et quand des nuages cachaient le soleil, certains mettaient le feu à la mèche... avec leur cigare !
Tout cela avant que le canon ne retrouve sa place actuelle, en 1799.
Même si le canon a été volé en 1988, bonne nouvelle : depuis 2011, la copie fonctionne de nouveau tous les mercredis... à midi pétante.