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Le mystère de l'octogone de Montmorillon

Quand : 1107

L'octogone | Becharre / CC-BY-SA
Chapelle Octogone de Montmorillon

Un mystère

Les historiens ont d'abord supposé qu'il s'agissait d'un temple druidique, à cause de ces mystérieuses statuettes de divinités, placées au niveau du portail.

Mais en fait... non !

Pas de temple, mais une petite chapelle sépulcrale construite dans l'enceinte de la Maison-Dieu, fondée au retour de Robert du Puy de la première croisade (vers 1107)...

On rapporte que ce Robert serait inhumé sous l'octogone, d'ailleurs...

L'octogone se trouve encore aujourd'hui au centre de la maison-Dieu, avec sa chapelle Saint-Laurent et ses bâtiments conventuels.

Il s'agit de la copie du plan du Saint-Sépulcre de Jérusalem, ou celui des chapelles de Laon, de Metz ou de l'ancienne abbaye Saint-Cyprien de Poitiers.

L'octogone se compose d'une crypte voûtée, d'une chapelle centrale à croisée d'ogives.

Au-dessus du portail, on peut voir des petites statues romanes : représentent-elles les vertus ou les nombreux donateurs et fondateurs de la maison-Dieu ?

Ou peut-être aussi l'archange Gabriel et la Vierge...

On ne sait pas vraiment... je vous laisse vous faire votre opinion, une fois sur place !

À travers les siècles

En attendant, des bâtiments (une grange à dîmes, la chapelle, divers bâtiments utiles aux moines) se construisent peu à peu autour de notre octogone, tout le long du 12e siècle.

Très endommagée pendant les guerres de Religion, la maison-Dieu, jusque-là propriété des Chevaliers de l'ordre de Malte, est donnée par le pape en 1613 aux moines augustins.

Au cours du 17e siècle, ces derniers font d'importantes réparations sur l'octogone.

Oui, parce qu'avant leurs modifications, on trouvait apparemment 3 niveaux :

  • une chapelle souterraine où l'on plaçait les ossements ;
  • une chapelle intermédiaire destinée à la prière ;
  • une autre dans la partie supérieure qui a aujourd'hui disparu.

Une partie supérieure dont ils ont aussi refait la charpente en bois...

Autrefois, au sommet de l'édifice se trouvait une lanterne des morts avec son fanal mais aussi des peintures sur toute la surface du mur.

Sources

  • Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest : années 1834 à 1837 (série 1). 1861.
  • Abbé Ménard. La Maison-Dieu et le petit-séminaire de Montmorillon (1090-1894). 1894.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !