Mais, mais... on trouve un menhir, adossé à la nef de la cathédrale Saint-Julien du Mans !
Oui. Vous avez bien entendu : un menhir.
Du haut de ses 4,50 m, c’est le plus vieux témoin de l’histoire de la ville du Mans : ce vénérable ancêtre date de 4000 ans avant notre ère !
Une pierre qui porte trois noms. Avec, derrière, des histoires de paganisme, d’exécutions et de lait...
La pierre Saint-Julien
Regardez : la pierre porte une petite cavité toute polie. On appelle cela une « cupule. »
Dans le temps, les femmes ne pouvant pas avoir d'enfants venaient y mettre leur doigt... Sacré symbole païen !
Autrefois, pourtant, on trouvait une croix en fer, au sommet de la pierre : saint Julien, venu christianiser la ville au 4e siècle, l’avait posée dessus.
La pierre de sang
Brrr ! Pourquoi ce sinistre surnom ?
À cause d’exécutions pratiquées sur la pierre.
La seule dont on trouve mention écrite se déroule pendant la guerre de Cent Ans.
Les Anglais, maîtres du Mans, attrapent les auteurs d'une conspiration qui se tramait contre eux.
Des gentilshommes manceaux, qui finissent la tête tranchée sur la pierre…
La pierre de lait
Dictionnaire topographique du Maine (René Le Paige, 1777) raconte que les laitières et les fruitières se servaient de la pierre comme d'un étal, pour leurs marchandises !
Sources
- René Le Paige. Dictionnaire topographique du Maine. 1777.
- Revue historique et archéologique du Maine (tome 25). 1889.
- Revue mensuelle de l’École d'anthropologie (5e année). 1895.