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Le Magny et son église : la forteresse et sa sirène

Quand : 1054

La sirène | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Église paroissiale Église Saint-Michel à Le Magny

Une vraie forteresse !

La fondation de Guillaume

On l'aperçoit de loin, Saint-Michel. Normal, elle est construite sur une butte !

Oui, mais pas que : elle en impose, de par son aspect massif, rude, médiéval. Une vraie petite forteresse !

Qui rien que pour cela mérite un détour.

Consacrée en 1054, c'est à la base l'église d'un petit prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine de Déols, mentionnée pour la première fois en 937 comme don de Guillaume d'Aquitaine.

L'église doit son aspect massif au fait que les moines l'ont fortifiée au début du 15e siècle en même temps que le prieuré voisin et l'ensemble des bâtiments.

D'ailleurs, il faut prendre le temps de faire le tour de l'église : on se rend compte que juste à côté, on voit les anciens bâtiments du prieuré, reconvertis en bâtiments agricoles !

On les date du 12e siècle.

L'église

L'église | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA

Un sol plus haut

L'église a beaucoup été remaniée au cours des siècles : la nef date du 15e siècle, le clocher-porche du début du 18e siècle, le toit qui utilise la tuile à crochets refait au 15e siècle, pour remplacer les tuiles romanes...

Toutefois, il reste de l'époque romane le chœur, l'abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, la croisée et son transept, typiques du plan bénédictin en forme de croix latine !

À remarquer avant d'entrer : le sol de la partie romane a été surélevé.

Car à l'origine, le niveau du sol se trouvait à 1,30 m en dessous du niveau actuel !

Sirène et bœuf

Direction l'abside.

On se fait accueillir par une statue calcaire polychrome d'un saint Michel en armure terrassant le dragon, de la fin du 15e - début 16e siècle.

Bizarre, regardez : la bestiole a deux visages !

Un chapiteau roman

Un chapiteau roman | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA


Un chapiteau roman

Un chapiteau roman | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA

Derrière l'autel, on a quelques petites pépites : de beaux chapiteaux de la fin du 11e ou du début du 12e siècle, avec de jolis motifs d'entrelacs et de petits personnages...

Les voyez-vous ? Une sorte de sirène, un homme tenant un globe crucifère, saint Luc un livre dans la main et son taureau à côté de lui...

L'encadrement des fenêtres cache des restes de peintures murales du 12e siècle (1125-1150) : des saints nimbés...

Sources

  • Didier Dubant. Le Berry, 100 églises, légendes et sites. Éditions Alan Sutton, 2000.
  • Collectif. À la découverte des églises de l'Indre. Patrimoine & Médias, 2006.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !