Rendez-vous devant la maison natale du chanoine Félix Kir, pour évoquer ensemble le célèbre apéritif bourguignon !
Le kir, késaco ?
Le kir. L’apéritif bourguignon par excellence !
On le prépare avec de la crème de cassis et du vin blanc : pas n’importe lequel ! Du bourgogne aligoté, s’il-vous-plaît.
La crème du petit fruit bien sucré et typiquement bourguignon permet d’adoucir l’acidité de l’aligoté.
Il tient son nom d’un homme, un Bourguignon : le chanoine Kir !
Une histoire d'apéritifs à la mairie...
Félix Kir naît en 1876 à Alise-Sainte-Reine, dans une famille d’origine alsacienne.
Sa maison natale se trouve toujours au numéro 20 de la rue de l’Hôpital, où une plaque commémorative a été apposée.
Prêtre séculier, chanoine, résistant, il devient député-maire de Dijon de 1945 à 1968 (année de sa mort).
Et c’est là le rapport avec notre apéritif ! Lequel, me direz-vous ?
Hé bien, cela faisait déjà plusieurs décennies (1904, plus précisément) qu’un maire de Dijon, Henri Barabant, faisait servir à ses invités un verre de vin blanc de Bourgogne aligoté.
Bien moins cher que le traditionnel champagne, il faut le dire ! Sauf que ce vin blanc est bien trop amer !
Quoi de mieux que de l’adoucir, en l’agrémentant de crème de cassis typiquement bourguignonne ?
C’est la naissance du blanc-cassis. Une recette, qu’en fait, le maire Barabant avait piqué à un garçon de café du Montchapet, un bar de Dijon...
Mais le nom de kir, alors ? C’est en 1951 que la maison Lejay-Lagoute (créateur de la crème de cassis en 1841) utilise le nom Kir (avec autorisation du chanoine) pour parler de ce blanc-cassis, dans ses réclames.
Court, facilement mémorisable, le nom sonne bien, effectivement ! Ça y est, en tous cas : le kir venait de naître.
Le nom entre dans le Larousse en 1976. Il avait déjà eu le temps de faire le tour du monde !
Où d’autres voir le chanoine Kir ?
- Il a sa statue à Bèze, où il a été curé ;
- un buste dans une niche de l’église Saint-Léger, à Alise-Sainte-Reine ;
- une stèle au bord du lac qui porte son nom, aux portes de Dijon, et qu’il inaugure en 1964.
- Sa tombe existe toujours : elle se trouve au cimetière d’Alise-Sainte-Reine, sa commune de naissance.
Sources
- Jean-Robert Pitte. Dictionnaire amoureux de la Bourgogne. Plon, 2015.
- Du blanc-cassis au Kir, une histoire dijonnaise. Le Monde, lemonde.fr. 26/07/2017.