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Le gisant de Jeanne de Bourbon à Saint-Denis

Quand : 6 février 1378

Funérailles de Jeanne de Bourbon | ©The British Library / Public domain
Basilique Lieu de sépulture Jeanne de Bourbon Basilique Saint-Denis

La mort de la reine

Morte en couche en 1378 à la naissance de sa fille Catherine, Jeanne de Bourbon avait 40 ans.

Le chroniqueur Froissart raconte :

« La reine étant gésine (enceinte, ndlr), n’était pas bien en santé et les médecins lui avaient défendu les bains, car ils étaient contraires et périlleux. Nonobstant, tout ce qu’elle voulut se baigner et se baigna, et de là commença à avoir le mal de la mort. »

Charles V, son mari, ne s’en remet pas : il l’appelait « ma belle lumière et le soleil de mon royaume » !

Christine de Pisan rapporte :

« Le roi fut très dolent du trépas de la reine ; malgré sa grande vertu de constance, cette séparation lui causa si grande douleur et dura si longtemps que jamais on ne lui vit pareil deuil : car moult s’aimaient de grande amour ».
Jeanne de Bourbon

Jeanne de Bourbon | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA

Les entrailles de la reine

Le gisant de la reine provient de l’église aujourd’hui disparue des Célestins de Paris, où étaient inhumées ses entrailles.

On a ramené ce gisant à Saint-Denis, après les destructions liées à la Révolution.

D’ailleurs, regardez bien ce détail ! On voit la main gauche de Jeanne serrant contre sa poitrine un sac de peau, contenant les entrailles en question !

Une tête aux enchères !

En 2014, une tête sculptée de Jeanne de Bourbon s'est vendue 1,15 millions d’euros aux enchères, à un acheteur resté anonyme.

Une imposante tête de gisant féminin en marbre blanc, qui viendrait du tombeau originel de la reine, à Saint-Denis, détruit en 1793 et réalisé par Jean de Liège !

Sources

  • Jacques Baudoin. La sculpture flamboyante en Normandie et Ile-de-France. Éditions Créer 1992.
  • Valérie Sasportas. Article en ligne du Figaro. Jeanne de Bourbon vendue 1,15 millions d'euros. 10/12/2014.
  • Jean Froissart. Chroniques (tome 2). 1852.
  • Adélaïde Celliez. Les reines de France. 1851.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !