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Le fabuleux trésor de Saint-Antoine d'Ambazac

Quand : 1121 - 1189

Reliquaire de saint Etienne | MOSSOT / CC-BY-SA
Église paroissiale Trésor de l'église Saint-Antoine d'Ambazac

L'origine d'un trésor

Deux trésors à Saint-Antoine ? Poussez la porte de la petite église du 12e siècle, avec son chœur du 15e siècle, et vous serez surpris...

Les deux objets dont nous allons parler proviennent de l'ancienne abbaye de Grandmont.

Grandmont ? Une abbaye et un ordre fondés par l'ermite Étienne de Muret en 1076, qui s'est spécialisée au 12e siècle dans la production de pièces d’orfèvrerie de très belle facture.

Quand le pape fait supprimer l'ordre en 1772, le fameux trésor se fait transférer dans l'église d'Ambazac !

Alors oui, ce trésor, justement...

Reliquaire de saint Etienne

Reliquaire de saint Étienne | ©MOSSOT / CC-BY-SA

Deux superbes pièces

Le reliquaire de saint Étienne

Tout d'abord, la châsse-reliquaire de saint Étienne réalisée, en 1189 en bois de chêne recouvert de cuivre repoussé et orné d'émaux, de pierreries et de cristal de roche.

C'est une petite nef surmontée d'un oiseau représentant le saint Esprit.

Figurez-vous que l'on appelait ces châsses « fiertés » au Moyen Âge, du latin feretrum qui signifie « cercueil » : on y plaçait à l'origine les restes des saints.

Celle-ci se trouvait autrefois avec 6 autres reliquaires sur l'autel de l'abbaye de Grandmont, et contenait effectivement les ossements de saint Étienne !

Au début, elle renfermait ceux de saint Macaire, un des martyrs de la légion Thébéenne : reliques données par le comte de Champagne Thibaut, au milieu du 13e siècle...

La dalmatique

La dalmatique | ©GFreihalter / CC-BY-SA

La dalmatique

Ensuite, venez voir la dalmatique de saint Étienne de Muret.

Un vêtement liturgique en soie rouge brodée d'or, orné d'un aigle de Byzance à deux têtes.

On ne connaît pas sa réelle origine : Saint Étienne l'aurait reçu en 1121 de l'impératrice Mathilde, mais un pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle aurait très bien pu le ramener de Galice, au 13e siècle...

À vous de vous faire une opinion !

Sources

  • Abbé Texier. Dictionnaire d'orfèvrerie, de gravure et de ciselure chrétiennes. 1857.
  • Article L'orfèvrerie limousine. Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin (tome 35). 1888.
  • Abbé Texier. Essai historique et descriptif sur les émailleurs et les argentiers de Limoges. 1843.
  • Ernest Rupin. L’œuvre de Limoges. 1890 .

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !