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Le combat légendaire de Régnier Pot

Quand : 1396

Le château | Groumfy69 / Public domain
Château Croisades Légende Régnier Pot Château de la Rochepot

La toison d’Or au château

Dès 1180, le château de la Roche-Nolay, comme il se nomme alors, se fait construire pour Alexandre de Bourgogne.

Détruit au 13e siècle, le berrichon Régnier Pot l'achète en 1403.

L'homme est très important.

Voyez un peu : chambellan du duc de Bourgogne Philippe le Bon, chevalier de la Toison d'Or en 1430...

Ce puissant seigneur fait construire une tour à son château et creuser le puits qui se trouve dans la cour : on dit qu’il lui avait coûté aussi cher que le château et tout ce qu’il contenait !

Le défi du sultan Bajazet

Un beau jour, adieu Bourgogne !

Il part en croisade contre le sultan turc Bajazet, à l’appel du roi hongrois Sigismond.

Lui s’embarque avec le futur Jean sans Peur, pour livrer bataille à Nicopolis (actuelle Nikopol, Bulgarie), en 1396.

Ses amis s’y font massacrer, lui se fait faire prisonnier.

Prisonnier, lui ! Mince, alors... Oh, ses conditions de détention s’assouplissent peu à peu.

Il faut dire qu’il plait bien au sultan, Régnier, à cause de la bravoure qu’il a montrée au combat.

Alors, plutôt que de le tuer, il lui propose la main de sa sœur.

Régnier refuse poliment : non seulement il a déjà une moitié en Bourgogne, mais en plus, que nenni, pas question de se convertir !

Bajazet, furieux, lance : « Ah, c’est comme ça ? Je te défie à un combat à mort, demain matin »...

À la belle, tant elle vaut

Sur quoi Régnier s’en va dormir. Pas plus angoissé que ça !

Dans un rêve, la Vierge lui apparait : dans une douce lumière dorée, elle lui murmure juste ceci : « Frappe bas »...

Le lendemain, voilà Régnier conduit dans l’arène, armé d’un sabre. En face... un énorme lion.

Sans se démonter, il s’approche de la bestiole et lui tranche deux pattes !

Sur quoi il l’achève... Complètement coi, le sultan le libère après avoir reconnu son immense courage.

Régnier file en Bourgogne et s’achète la Roche-Nolay.

On peut voir sur un vitrail de Notre-Dame de Dijon une scène qui rappelle la légende du lion.

Et aussi la devise des Pot, qui évoque l’aide de la Vierge : « A la belle, tant elle vaut » !

Source

  • Patrice Boussel. Guide de la Bourgogne et du Lyonnais mystérieux. Éditions Tchou, 1974.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !