Le cénotaphe de Montaigne au musée d'Aquitaine
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Quand : 1593
Le cénotaphe de Montaigne
A sa mort, Montaigne veut être inhumé dans l'église des Feuillants de Bordeaux, mais son cœur reste dans l'église de Montaigne, son fief, sa terre natale.
Sa veuve Françoise de Chassaigne, un an après sa disparition en 1592, fait faire un grand cénotaphe (monument funéraire qui ne contient pas les restes de la personne) par les sculpteurs Prieur et Guillermain.
Mais quel tombeau ! Grandiose...
En pierre de Taillebourg, on voit le gisant de Montaigne en chevalier les mains jointes en prière, revêtu d'une armure.
Les détails : on voit quoi ?
Un casque derrière sa tête, une épée et des gants à ses côtés, un lion à ses pieds.
Ses armoiries sont entourées du cordon de Saint-Michel, « d'azur semé de trèfles d'or à une patte de lion ».
Près des armoiries, on lit deux épitaphes en latin et en grec.
Celle en latin commence par :
« A Michel de Montaigne, Périgourdin, fils de Pierre, petit-fils de Grimond, arrière petit-fils de Raymond, chevalier de Saint-Michel, ex-maire de la cité des Bituriges vivisques (Bordeaux, ndlr), homme né pour la gloire de la nature et dont les mœurs douces, l'esprit fin, l'éloquence toujours prête et le jugement incomparable ont été jugés supérieurs à la condition humaine. »
Belle épitaphe...
Celle en grec évoque : « Qui que tu sois, qui regardes ce tombeau et qui demandes mon nom, en disant : Est-il mort Montaigne ? Cesse d'être surpris... »
A la fin du XIXe siècle, le cénotaphe se fait déménager dans la faculté des lettres de la ville, actuel musée d'Aquitaine.
Le musée
Oh, mais beaucoup de trésors nous attendent ici !
Un musée très riche en œuvres d'art, tant sur le plan de l'archéologie, de la peinture, de la sculpture...
En fait, on découvre l'histoire de l'Aquitaine depuis la Préhistoire jusqu'à nos jours !
La Vénus préhistorique de Laussel, le superbe trésor de Tayac avec ses torques et sa monnaie du IIe siècle avant J.-C., des sarcophages et des mosaïques gallo-romains...
A coup sûr, une des visites incontournables de Bordeaux ! Tenez, vous pouvez y aller les yeux fermés...
Sources
- Charles Marionneau. Description des œuvres d'art qui décorent les édifices publics de la ville de Bordeaux. 1861.
- Théophile Malvezin. Michel de Montaigne : son origine, sa famille. 1875.