David ! Peintre néo-classique mythique, auteur du Sacre de Napoléon, du Serment des Horaces ou encore de La mort de Marat…
Seul son cœur repose au Père-Lachaise… Sa dépouille ? On va voir ça !
L'exil d'un peintre
29 décembre 1825, Bruxelles, Belgique. David vient de pousser son dernier soupir, loin de la France.
Un exil ? Diantre ! Mais pourquoi ?
Ses anciens élèves, Girodet ou Gros, se sont ralliés à la monarchie.
David, lui, avec son passé napoléonien et très révolutionnaire, flaire le danger.
Il cache ses tableaux (dont le Sacre) et file en Suisse. Il revient en France à l’été 1815.
Mauvaise idée ! La police lui tombe dessus : il fait partie de ceux qui ont voté la mort de Louis XVI.
Or, une loi de 1815 bannit ces mauvais hommes…
David confie son atelier à Gros et quitte définitivement la France.
La mort en Belgique
La Belgique l’accueille fin janvier 1816.
Il y restera, malgré la pétition faite par ses amis, pour son retour au bercail, plus le pardon du roi Louis XVIII.
Dès 1820, les problèmes de santé de David apparaissent, puis s’aggravent.
Il se fait renverser par une calèche en 1824 : crac, un œdème !
Un an plus tard, une congestion cérébrale lui paralyse les mains. L'horreur absolue, pour un artiste… il ne peut plus peindre.
Il prend froid un soir, en revenant du théâtre. C'est la fin, le 29 décembre 1825. Il avait 77 ans.
Entre Bruxelles et Paris
Son corps repose d’abord dans l’église bruxelloise de Sainte-Gudule.
Suspense insoutenable : sa famille attend la réponse du gouvernement français, quant à sa demande de faire revenir ses restes à Paris… mais c'est un refus, en 1826 !
David se fait finalement inhumer au cimetière belge du quartier Saint-Josse, avant de rejoindre en 1882 le cimetière bruxellois d'Evere.
Seul son cœur reviendra à Paris rejoindre la tombe de son épouse Charlotte, morte peu de temps après lui, en mai 1826.
Et d'ailleurs, saviez-vous qu'un tombeau contenant un cœur s’appelle un carditaphe ?
Source
- Jacques-Louis David. Encyclopédie Wikipédia, wikipedia.org.