Le baptême de Jeanne d'Arc à Saint-Rémy de Domrémy

L'égliseL'église | ©PRA / CC-BY

Ici, le baptême de la petite Jeanne !

Jeanne baptisée

De la petite fenêtre de sa chambre, dans sa maison natale de Domrémy, la petite Jeanne voyait bien son église ! Jeanne d’Arc, bien sûr... Figurez-vous que dans cette église dédiée à Saint-Rémy s’est déroulé le baptême de la petite...


Regardez, on y voit quelques objets que Jeanne a côtoyé : le bénitier dont elle a touché l’eau, la statue de sainte Marguerite (14e siècle) sa fidèle protectrice devant laquelle elle s’est longtemps recueillie, la cuve baptismale (12e siècle) dans laquelle Jeanne a été tenue lors de son baptême par « maître Jean Minet »... Émouvant, non ?

Parrains et marraines

Jeanne a plusieurs parrains et marraines, présents pour l’occasion : Jean Morel, de Greux ; Jean Barrey, de Neufchâteau ; Jeannette, de Domrémy ; Béatrix, femme d’Estellin, laboureur à Domrémy ; la femme d’un clerc de Neufchâteau (la plus lettrée de tous, elle sait lire !) : Jeannette Thiercelin...


Jeanne reçoit d’ailleurs le prénom de celle-ci. Car avant de se faire connaître comme Jeanne, en France, elle est Jeannette, chez elle en Lorraine. Oui, dans le coin à l’époque, il est courant de faire des diminutifs de tous les prénoms : ainsi, Jeanne a une mère qui s’appelle Isabelle... ou Zabillet !

Fonts baptismaux de JeanneFonts baptismaux de Jeanne | ©Légendes Lorraines / Public domain

La visite de Saint-Rémy de Domrémy

L’église de Domrémy date du 13e siècle, restaurée en 1585 comme le prouve la date gravée dans un écusson sur la voûte, agrandie en 1825. À cette date, son orientation a été complètement inversée ! Regardez : aujourd’hui, l’ancien chœur sert d’entrée...


À remarquer les vitraux récents (20e siècle) représentant Jeanne et ses saints. On a aussi deux plaques de pierre signalant les tombes des deux frères Thiercelin, les fils de la marraine de la Pucelle :

« Ci-gît Jacob Thiercelin, qui trépassa l’an mil quatre cent quatre-vingt-trois, le 15e jour de novembre, et Didier Thiercelin, son frère, qui trépassa l’an mil quatre cent... » (inscription effacée).

Ces deux-là, on les entend comme témoins à décharge, pendant le procès de Jeanne.

Source

  • Anatole France. Vie de Jeanne d'Arc. 1908.