Juillet 1778. Dans sa petite chambre mansardée, malgré la chaleur de cette belle journée, Anna-Maria Pertl a froid.
Elle va mourir, elle le sent… ici en France.
Elle ne reverra pas son Autriche natale, où elle est née en 1720. Jamais.
Pourtant, tout allait bien, encore, il y a quelques jours. Elle accompagnait son fils Wolfgang, comme d'habitude, dans ses tournées européennes.
Et se retrouve en 1778 avec lui à Paris, pour l’une d’elles.
Mais des fièvres la prennent. Violentes. Et mortelles. Elle pousse son dernier soupir dans le petit hôtel du 8 rue du Sentier (rue du Gros-Chenet à l’époque).
Triste, si triste moment...
Seuls Wolfgang et deux personnes assistent aux derniers moments d’Anna et à son enterrement :
- l’hôtesse des Quatre-Fils-Aymon où ils logeaient ;
- un ami allemand.
Le registre de la paroisse de Saint-Eustache dit :
« Ledit jour, Anne-Marie Perlt, âgée de 58 ans, femme de Léopold Mozart, maître de chapelle de Salzbourg en Bavière, décédée hier rue du Gros-Chenet, a été inhumée au cimetière en présence de Wolfgang Amadi Mozart, son fils, et de François Haina, trompette de chevau-légers de la garde du roi. »
La tombe d’Anna dans le petit cimetière attenant à Saint-Eustache n’existe plus, mais une plaque commémorative a été apposée dans l'église en 1953.
Sources
- Adolphe Jullien. La ville et la cour au 18e siècle : Mozart, Marie-Antoinette, les philosophes. 1881.
- Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (tome 6).