C'est en l’église d'Arcis-sur-Aube qu'a été baptisé Georges Danton !
Un baptême en l'église d'Arcis
Le 26 octobre 1759, un futur monstre, mythe de la Révolution française, voyait le jour à Arcis-sur-Aube !
Georges-Jacques Danton naissait dans une maison aujourd'hui disparue, détruite par des bombardements, en 1940.
Un lieu, pourtant, qui existe toujours, l’a vu passer : il s’agit de l'église Saint-Étienne d’Arcis, où son baptême a lieu le jour même de sa naissance !
Le petit garçon a pour parrain George Camut, charpentier, pour marraine Marie Papillon : tous deux de la famille de sa mère.
Qui sont les parents de Danton ?
Ses parents, Jacques Danton et Marie-Madeleine Camut, se marient en 1754, respectivement âgés de 32 et 25 ans. Tous deux originaires de l'Aube, en Champagne.
Le petit Georges est le 5e enfant du couple : leur premier fils !
Son père
Jacques Danton, procureur au baillage d'Arcis-sur-Aube, est le fils d'un laboureur.
La famille paternelle de Danton est issue de la petite bourgeoisie de province, avec des origines paysannes marquées.
L’union de Jacques Danton avec Marie-Madeleine Camut, c'est un remariage : en effet, sa première épouse est morte en couches, tout comme les 5 enfants qu'ils ont eus ensemble.
Sa mère
Elle s’appelle Marie-Madeleine Camut : la fille d'un riche charpentier entrepreneur des ponts royaux, originaire d'Arcis-sur-Aube.
Danton, un jeune orphelin de père
Georges Danton a 4 ans, lorsque son père meurt à l'âge de 40 ans, en 1762. Il laisse une veuve, ainsi que 5 enfants en bas âge.
En 1770, Marie-Madeleine épouse en secondes noces Jean Récordain, un filateur de coton d’Arcis. Elle aura encore 6 autres enfants... 11, en tout !
Danton connaît une enfance aimante et paisible, auprès de cette mère dont il restera toute sa vie très proche.
Aussi, son beau-père devient un vrai père de substitution, pour ses beaux-enfants.
La fortune de Récordain permettra de tous correctement les élever, bien qu’elle fondra comme neige au soleil, à la suite de mauvaises décisions et de spéculations hasardeuses...
Des légendes, sur l'enfance de Danton à Arcis !
La trogne si particulière de Danton ? Plusieurs légendes l'expliquent, toutes nées sur sa terre natale champenoise, à Arcis !
- Il a 1 an, lorsqu’un taureau se jette sur la vache dont il était en train de boire le lait, au pis (sa mère avait été trop faible pour l'allaiter) ; l’herbivore le blesse d'un coup de corne, lui laissant une cicatrice à la lèvre supérieure ;
- à 7 ans, Georges veut se mesurer à un taureau : il le provoque, un bâton à la main : l’animal lui brise le nez d'un coup de sabot ;
- une autre fois, c'est un troupeau de cochons qu'il poursuit, qui le fait tomber et le piétine...
- ce qui n’est pas une légende, c'est qu'il contracte la variole (petit vérole), qui le défigure en lui laissant des trous sur le visage.
Danton n'en fait qu'à sa tête
Plus costaud que les autres gamins de son âge, le jeune Georges, tête brûlée, est confié par sa mère à une voisine, qui lui apprend les rudiments de la lecture et de l'écriture.
Une voisine qui porte toujours un bâton accroché à sa ceinture, au cas où le petit en ferait trop à sa tête !
Mais, profitant de moments d’inattention de sa garde-chiourme, Georges part patauger dans l’Aube voisine, à un endroit du cours d’eau où le courant est le plus puissant !
Danton fait l'école buissonnière
Quand il a 8 ans, finie l’insouciance, pour Danton ! Sa mère l’envoie à l’école d’Arcis, tenue par des religieux. Il apprend, entre autres choses, le latin.
École d'Arcis dont il sèche régulièrement les cours, pour passer son temps dans l'herbe près de l'Aube, à jouer aux cartes avec des copains.
Ces mêmes amis qu'il met au défi de traverser la rivière à la nage, le plus grand nombre de fois ! Très bon nageur, Danton gagnait souvent…
Mais il écope, après tous ses bains buissonniers, une infection pulmonaire, suivie de la variole.
Un départ, mais toujours un retour aux sources
George Danton quitte Arcis-sur-Aube en 1772, pour entamer des études au petit séminaire de Troyes.
Ville où il passe une dizaine d’années, avant le grand départ pour Paris, en 1780, où un procureur l'engage comme clerc.
Bien des fois, jusqu'à sa mort tragique sur la guillotine en 1794, à l'âge de 34 ans, le grand Georges Danton viendra se ressourcer chez lui, à Arcis-sur-Aube.
Sources
- Alfred Bougeart. Danton : documents authentiques pour servir à l'histoire de la Révolution française. 1861.
- André Stil. Quand Robespierre et Danton inventaient la France. Grasset, 1988.
- David Lawday. Danton : le géant de la Révolution. Albin Michel, 2012.
- Jacques Hérissay. Cet excellent M. Danton. 1960.