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La naissance de Rabelais à La Devinière

Quand : 1483 - 1494

La Devinière | ©Thor19/ CC-BY-SA
François Rabelais Maison de La Devinière

La terre du pineau

François Rabelais naît à La Devinière, une métairie située non loin de Chinon, réputée pour le bon vin blanc de pineau qu’elle produit.

Rabelais fait d’ailleurs dire à un buveur, saluant la naissance de son mythique personnage Gargantua :

« Ô Lacrima Christi, c’est de la Devinière ! Ô le gentil vin blanc ! Et par mon âme, ce n’est que vin de taffetas ! Il est à une oreille, bien drapé de bonne laine. »

Cependant, on ignore la date de naissance exacte de Rabelais...

La fourchette est large, puisqu'elle est comprise entre 1483 et 1494 !

Chambre natale de Rabelais

Chambre natale de Rabelais | ©Museerabelais / CC-BY-SA

Un père... pas de mère !

Antoine Rabelais est le père de plusieurs garçons, dont le petit dernier, François.

Pas de mention de mère, étrange !

Le Rabelais d’Anatole France mentionne une dame Françoise Dusoul, qui donne à son mari quatre enfants : Antoine l’aîné, Jamet, Françoise et François.

Son père n'est ni apothicaire ni aubergiste, comme le veut la légende : licencié ès lois, il occupe le poste d'avocat au siège royal de Chinon.

Il possède, en plus de La Devinière, d’autres domaines à la campagne, plus une maison en ville à l’actuel numéro 15 de la rue de la Lamproie, à Chinon, connue alors sous le nom de maison d’Innocent le pâtissier.

Vue ancienne de La Devinière

Vue ancienne de La Devinière | ©Internet Archive Book Images / Public domain

Manger, dormir !

Les premiers rudiments de l'éducation du petit François consistent à passer le temps « comme les petits enfants du pays, c’est à savoir à boire, manger et dormir, à manger, dormir et boire, à dormir, boire et manger » !

« Toujours se vautrait par les fanges, se mascarait (salissait, ndlr) le nez, se chauffourait (égratignait, ndlr) le visage, éculait ses souliers, baillait aux mouches et courait volontiers après les papillons, patrouillait en tout lieu… les petits chiens de son père mangeaient dans son écuelle. »

C’est l’enfance de Gargantua, dont il s’agit là !

Mais on imagine que celle de François a été la même...

Chinon

Chinon | ©Johan Puisais / Pixabay

Une histoire de nom

Saviez-vous que la Devinière s’appelait autrefois Cravandière, de cravant, qui en vieux français désigne l’oie sauvage ?

En effet, celle-ci passait, lors de ses migrations, près de ce domaine, et permettait à certains de prédire l’avenir…

Conclusion

Rabelais passe son enfance dans ce Chinonais qu’il connaît comme sa poche et qui plus tard, dans son Gargantua, devient le théâtre de champs de bataille pour ses guerres picrocholines...

Sources

  • Anatole France. Rabelais. 1928.
  • Site officiel de la maison de La Devinière, édité par le Conseil départemental d’Indre-et-Loire.
  • Jacques Feneant, Maryse Leveel. Le folklore de Touraine, dictionnaire des rites et coutumes. Éditions CLD, 1989.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !