La légende du pont du Diable de Céret

De 1320 à 1340

Le pontLe pont | ©PMRMaeyaert / CC-BY-SA

Le pont

Prosper Mérimée le décrit comme « un ruban jeté au-dessus d'un précipice. »

Une vraie prouesse architecturale, qui semble défier les lois de la gravité, voilà l'étonnant pont du Diable de Céret...

De l'eau a coulé sous son arche, depuis sa construction, entre 1320 et 1340 !

Car n'en déplaise à Prosper qui le fait remonter aux temps des Wisigoths, le pont est bien un chef-d’œuvre médiéval !

Il se compose d'une arche unique de 45 m d’ouverture, qui enjambe le Tech à plus de 20 m de hauteur.

D'un côté, le beau massif du Canigou, de l'autre côté celui des Albères.

Au Moyen Âge, le pont est le seul moyen de rentrer dans la cité de Céret.

Et comme tous les ponts médiévaux, son passage est très étroit ! Très peu adapté à la circulation moderne, donc...

La légende

Il s'agit de la même légende que celle du pont Valentré à Cahors (46) ou du pont de Beaugency (45).

La connaissez-vous ?

La voici : ce pont, véritable prouesse architecturale on l'a dit, n'a pu être conçu que par une seule personne : le Diable !

Il construit le pont en une nuit, mais exige quelque chose en échange : l'âme de la première créature vivante qui s'aventurerait sur le pont.

Les habitants laissent faire le Diable, mais se concertent.

Au petit matin, alors que le Malin finit de poser les dernières pierres, les gens lâchent un chat, à l'entrée du pont... qui s'en va dessus, tranquillement.

Furieux de s'être fait rouler comme un bleu, le Diable s'évanouit sous forme de fumée en laissant le pont inachevé.

Une seule pierre manque ! Les habitants décident de la fixer eux-mêmes, mais rien à faire.

La pierre ne veut pas tenir. Tant pis ! Le pont résistera quand bien même...

Effectivement, 7 siècles après, il est encore là.

Sources

  • Bernard Duhourcau. Guide des Pyrénées mystérieuses. Éditions Tchou, 2001.
  • Éloïse Mozzani. Légendes et mystères des régions de France. Robert Laffont, 2015.