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La grotte de Dargilan, une histoire de poursuite en enfer

Quand : 1880 - 1910

Concrétions | Vassil / CC0
Cavité naturelle Exploration Edouard-Alfred Martel Grotte de Dargilan

Dargilan, les portes de l'Enfer

On dit que déjà au 18e siècle, l'ingénieur Samuel Blanquet explore la grotte de Dargilan.

Mais elle tombe dans l'oubli, au cours du 19e siècle... jusqu'en 1880.

Un renard vient à disparaître dans une fissure, ce trou sans importance dont personne ne fait plus attention.

Sauf qu'un berger, un certain Maurice Sahuquet, le poursuit, ce renard. Édouard-Alfred Martel en parle dans son livre Les Cévennes.

Il raconte comment le berger veut enfumer le renard qu'il croit terré dans un simple trou. Peine perdue !

« Le jeune berger ayant éteint ses feux et élargi l'ouverture, pénétra dans un boyau souterrain, d'où il sortit bientôt terrifié. Il avait aperçu, déclara-t-il, le vestibule de l'Enfer, un gouffre noir et sans fond... »

Horrifié par les ténèbres ambiantes et par l'effrayant écho de sa voix, Sahuquet recule en frissonnant !

Et pour cause... en-dessous de lui, des galeries, des salles, des passages...

Peu après sa découverte, le berger en informe un frère de l'école voisine de Meyrueis.

Il s'y rend et après lui vient Martel, en 1884 et 1885.

Il ne visite d'abord que la grande salle, la seule accessible à ce moment.

C'est en 1888, soit 8 ans après la découverte de notre berger que l'équipe de Martel explore le reste de la grotte pour la première fois.

La Société des Gorges du Tarn dirigée par Louis Armand (celui de l'Aven du même nom) procède aux aménagements.

En 1910, on a installé l'électricité ! Les premiers visiteurs ne vont plus tarder...

Détail des concrétions de Dargilan

Détail des concrétions de Dargilan | ©Vassil / CC0

La visite de Dargilan

  • La Salle du Chaos avec son amas de roches au sol. Regardez, de fines concrétions se sont installées dessus !
  • La salle de la Mosquée avec ce qui ressemble à un minaret en pierre : en fait une colonne de 20 m de haut, joli amas de stalagmites nacrées.
  • Ensuite, direction la salle Rose. La grotte de Dargilan s'appelle aussi « grotte rose et » à cause de ses concrétions colorées... Il s'agit de calcite qui se colore souvent à cause d'oxydes métalliques. Du rose pastel au carmin le plus profond !
  • En dessous, on descend vers les galeries de l'ancien lit de la rivière souterraine. Et là, voilà le couloir des cascades pétrifiées avec sa belle draperie de différentes couleurs entre rouge, brun et ocre : elle mesure 100 m de long et 40 m de haut !
  • La salle du Lac : non pas un grand lac comme à Trabuc par exemple, mais une nappe très peu profonde avec ses belles eaux vertes...
  • La salle du Clocher avec sa colonne haute de 20 m.
  • La salle du Cimetière, qui doit son nom aux concrétions qui s'élèvent à la verticale et font penser à des tombes...

Sans oublier la salle des Vasques, la salle du Tombeau...

Depuis sa découverte, les concrétions portent des noms amusants, selon leur forme : la Massue de Goliath, la Quenouille, les Cinq chandelles, la Ruche, le Bonnet persan...

Saurez-vous les reconnaître ?

On aurait même une salle de l'Homme mort, du nom d'une concrétion qui ressemble à un corps étendu sur un linge...

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !