La grange aux dîmes de Bourges
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Nous voilà juste à côté de la cathédrale Saint-Etienne.
Le quartier n'a pas tellement changé depuis le Moyen-Age !
Imaginez qu'ici se trouvaient les maisons des chanoines, l'archevêché au sud, tout cela protégé par d'épaisses portes fortifiées (d'où les noms de rue du Guichet et rue de la Porte-Jaune).
La grange se trouvait d’ailleurs à l'intérieur du cloître aujourd'hui disparu.
Cette jolie bâtisse date du XIIIe siècle.
Que cache cette belle façade garnie de grandes fenêtres, avec son escalier extérieur à pans de bois construit en avant-corps sur le pignon ?
On y mettait les redevances données par les paysans aux religieux : la dîme.
Ca vous rappelle quelque chose ? Son nom vient du latin decima, « dixième » ; c'est un impôt en nature portant sur les revenus agricoles, destiné à être versé à l'Eglise.
On rangeait précieusement cet argent dans notre grange, donc, mais pas que.
A l’étage se trouvaient les greniers pour stocker les céréales, dans les caves le cellier pour mettre à l'abri le vin, au rez-de-chaussée une belle salle voûtée sur croisée d'ogives.
On a refait la charpente au XVIIIe siècle mais la totalité de la grange a été restaurée au XIXe siècle par l'architecte des Monuments Historiques, Boeswillwald.
La dernière petite remise en beauté date de 2000...