La grande Herrade de Landsberg
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Quand : 1130 - 1195
Noble dame et preux chevalier
De nombreux châteaux-forts sont venus se greffer autour de l'abbaye du Mont Sainte-Odile, véritables remparts de protection. Parmi eux, le Landsberg !
Aujourd'hui en ruines, il est le fief de la famille du même nom.
Une des plus anciennes d'Alsace, mentionnée pour la première fois au Xe s : dame Cécile de Landsberg aurait assisté à un tournoi vers 948 tandis qu'en 996, un chevalier du nom d'Eric remportait un tournoi à Brunswick...
Mais l'histoire commence vraiment avec Conrad de Landsberg, au XIIe s... le père de la célèbre Herrade !
Vous la connaissez ? Venez, on va vous la présenter...
L'abbesse et son jardin des délices
Château du Landsberg. 1130. La petite Herrade joue seule dans la grande salle seigneuriale, toute froide et déserte.
Des fenêtres de son château, la silhouette de l'abbaye de Hohenbourg (l'ancien nom de Sainte-Odile) se profile à l'horizon.
La petite la zieute parfois, en silence. Ses grands yeux bleus perçoivent-ils toute la majesté de l'endroit ?
Savait-elle qu'un jour, elle allait y entrer ? Et grandir pour devenir une femme cultivée, intelligente, savante et artiste tout à la fois... mais surtout abbesse de la grande abbaye ?
Elle va succéder, en 1167, à la grande abbesse Relinde, qui lui avait enseigné les rudiments du métier.
Herrade sera très active pour son couvent, créant de nouveaux monastères essaimés à droite à gauche en Alsace...
On la découvrira surtout en tant qu'artiste et auteure d'un curieux livre, toute première encyclopédie écrite par une femme (hé oui) : le Hortus deliciarum, « Jardin des délices ».
Sources
- René Ménard. L'art en Alsace-Lorraine. 1876.
- Alexandre Le Noble. Notice sur le Hortus deliciarum. 1840.