La cathédrale Sainte-Réparate : peste et reliques à gogo

De 1631 à 1782

Chapelle Ste-RosalieChapelle Ste-Rosalie | ©Finoskov / CC-BY-SA

Dans la chapelle Sainte-Rosalie, on a une inscription latine qui rappelle l'épidémie de peste de 1631, où saint François-Xavier et sainte Rosalie ont été invoqués.

Elle dit :

« Alors que la ville enterre ses morts de la peste, on a invoqué le fidèle soutien de sainte Rosalie et de saint François-Xavier pour le salut des victimes impuissantes d'un dieu en colère. L'autel leur a été consacré, Nice ayant été libérée. »

La terrible peste qui a provoqué la panique, à Nice !

On dit que l'évêque niçois de l'époque a été obligé d'insister pour que l'on vide les bénitiers de leur eau, parce que des gens malintentionnés y mettaient volontairement le germe de la maladie, dedans !

On conserve aussi plusieurs reliques dans la cathédrale :

  • celles de Rosalie, offertes par la ville de Palerme ;
  • celles de saint Victor, offertes en 1686 par Victor Amédée le Grand : ce saint (très puissant) protège les Niçois des inondations et de la sécheresse !
  • saint Alexandre, aussi, qui se trouve dans l'une des chapelles latérales, reliques offertes en 1709 par le pape Clément XI aux moines de Saint-Dominique ;
  • celles de Saint Vincent, données à la ville en 1642 par Jean-Paul Lascaris, grand-maître de l'Ordre de Malte.

On raconte que pendant un orage très violent, en 1782, on expose toutes ces reliques, pour tenter de calmer la fureur du ciel !

Peu efficace, car cela n'a pas empêché la grêle et la foudre d'entrer allègrement par les vitraux brisés.

Les gens ont dû se croire le jour de la fin du monde !

Sources

  • Guide des étrangers à Nice. Imprimerie de la Société Typographique de Nice. 1827.
  • Jean-Paul Clébert. Guide de la Provence mystérieuse. Éditions Tchou, 1968.