Jeanne de Chantal à Bourbilly : brisée, mais jamais vaincue

De 1592 à 1610

JeanneJeanne | ©Public domain / WikimediaCommons

Saviez-vous que ce château fut la propriété de deux femmes célèbres, la marquise de Sévigné et sa grand-mère, sainte Jeanne de Chantal ?

La famille de Rabutin entre en possession du domaine en 1467.

Jeanne-Françoise Frémyot, future sainte Jeanne de Chantal, épouse en décembre 1592, Christophe de Rabutin, baron de Chantal. Elle s'installe au château de Bourbilly.

Administrant le grand domaine, Jeanne occupe ses longues soirées à de pieuses lectures, reçoit les pauvres gens, leur sert la soupe et leur apporte un peu de réconfort.

Comme dit à l'époque un habitant du village, on avait « plaisir à être malade pour avoir les visites de la sainte baronne. »

Elle va jusqu'à soigner les malades, procéder à des accouchements... et puis, la famine qui frappe la France au tout début du 17e siècle est rude !

Si rude, que les indigents arrivent toujours plus nombreux au château : mais qu'importe, Jeanne, douce et patiente, continue de les aider...

Brutalement devenue veuve en 1601, à 28 ans, elle rencontre l'évêque François de Sales et fonde avec lui l'ordre des Visitandines, en 1610.

Sa petite-fille, la marquise de Sévigné, s'attache à ce domaine, son « délicieux château », comme elle l'écrit dans une de ses lettres.

Une reconstruction du vieux château est décidée aussitôt. Après sa mort, la petite-fille de la marquise, Mme de Simiane, le garde jusqu'en 1719.

Sources

  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.
  • Charles de Franqueville. Notice historique sur le château de Bourbilly. In Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de Semur (8e année). 1871.