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Jean II est fait prisonnier au château de Saint-Loup-sur-Thouet !

Quand : 19 septembre 1356

Donjon du château de Saint-Loup | ©Père Igor / CC-BY-SA
Château Emprisonnement Guerre de Cent Ans Jean II le Bon Château de Saint-Loup-sur-Thouet

Vous le voyez, le grand donjon médiéval du château de Saint-Loup-sur-Thouet ?

Le roi de France Jean II le Bon s’y fait mettre en prison, avant son transfert à Bordeaux... puis à Londres.

Anglais VS Français

Nous voilà en pleine guerre de Cent Ans. Les armées rongent leur frein.

Les chevaux tressaillent sous les lourdes armures.

Cliquetis d’armes. Fumée épaisse des corps tendus à craquer sur les selles.

Français et Anglais s’apprêtent à livrer la bataille de Poitiers, le 19 septembre 1356, à Nouaillé-Maupertuis, non loin de Poitiers.

Les chevaliers anglais du Prince Noir affrontent ceux de Jean II le Bon.

Le Prince Noir… derrière ce surnom mystérieux se cache Édouard Plantagenet, à cause de la couleur de son armure.

Un des ancêtres de Guillaume le Conquérant !

Donjon du château de Saint-Loup

Donjon du château de Saint-Loup | ©Père Igor / CC-BY-SA

Un grand n’importe quoi

La bataille de Poitiers ? Un fiasco français !

L’armée anglaise et ses 7000 hommes, ayant pillé et empoché les richesses des villes entre Tours et Bourges, rentrent à Bordeaux.

Jean le Bon, avec ses 12 000 hommes, lui barre la route.

Aaah, ça, les Français sont plus nombreux… mais ils font n’importe quoi. Le roi n’a rien prévu, rien planifié !

Son idée ? Attaquer de front les soldats anglais, dès qu’ils sont en vue.

Oui, mais… Ils se font surprendre par une pluie de flèches meurtrières, qui décime leurs chevaux sous eux.

Un carnage ! Une hécatombe. Merci le longbow anglais, l’arc long !

Une arme très puissante utilisée massivement pendant la guerre de Cent Ans, et contre laquelle les Français ne peuvent rien.

À Crécy comme à Azincourt… ici aussi, à Nouaillé.

Du coup, le roi de France fait mettre pied à terre à ses hommes. Les Anglais chargent alors les Français... totalement vulnérables !

Grandes Chroniques de France, bataille de Poitiers

Grandes Chroniques de France, bataille de Poitiers | ©The British Library / Public domain

Père ! Gardez-vous !

Au milieu de la fureur des coups, Philippe (futur duc de Bourgogne connu sous le surnom de Hardi) tente de sauver la vie de son paternel, Jean II.

Il a à peine 15 ans et n’a pas le droit d’avoir son épée.

Alors, il se met à guider son père, le prévient des coups qu’il va prendre.

« Père ! Gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! »

En vain. Père et fils se font capturer et emmener au château de Saint-Loup-sur-Thouet, enfermés dans le donjon que l’on voit toujours aujourd’hui.

Puis, cap sur Bordeaux (alors anglaise), puis Londres. Jean II se fera libérer... 4 ans plus tard !

Capturés, sur le champ !

Des rois capturés sur le champ de bataille ?

Ooooh... Avant Jean II, saint Louis l'a été en Égypte, à El-Mansourah.

Après eux, Charles Quint fait prisonnier François Ier à Pavie en 1525, puis Napoléon III est pris par les Prussiens à Sedan, en 1870 !

Sources

  • Le site internet Hérodote.net. Article Le dictionnaire de l'Histoire : captifs royaux.
  • Henri Vast. Histoire de l'Europe et de la France de 1270 à 1610. 1893.
  • Léon Babinet. Étude de la bataille de Poitiers-Maupertuis. 1883.
  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !