Insolite : le loup-garou de la chapelle de Vaulry

Des vitraux cassés. Les bancs renversés. Une statue de la Vierge à terre et brisée en morceaux. Le sol de pierre ? Carrément fissuré ! Mais que s'est-il passé, dans la chapelle de Vaulry, en Haute-Vienne, cette nuit de février 1991 ? Des vandales ? Pensez-vous ! La très serieuse AFP rapporte... qu'un loup-garou hante les lieux !

Deux journalistes débarquent bientôt à Vaulry mener l'enquête. Une nuit de pleine lune, devant la chapelle, ils tombent sur trois hommes. Dont l'un se met à hurler et tente de défoncer la porte de l'édifice. Le tout à quatre pattes, écume aux lèvres ! Les deux s'enfuient, poursuivis par le fou furieux. Le lendemain, ils déballent leur histoire à la presse locale. Ils ont eu affaire à un loup-garou, le mot est lâché...

L'affaire est bientôt couverte par les medias nationaux, mais aussi étrangers. On cause, on cause ! Certains habitants valident la thèse du loup-garou, d'autres cartésiens assurent que ce sont des jeunes vandales adeptes de satanisme.

L'histoire fait les choux gras de la presse jusqu'en juin 1991, où un jeune homme de 25 ans avoue le pot aux roses : il est le fameux loup-garou ! Il avait, à l'arrivée des journalistes en février, entendu parler de la chapelle vandalisée. L'idée lui était venue de monter ce canular... En réalité, la chapelle avait belle est bien été victime de vandales en chair et en os, jamais identifiés !

Le saviez-vous ?

Dans le folklore limousin, le loup-garou s'appelle lébérou. C'est un individu frappé d'une malédiction, qui, les soirs de pleine lune, devient mi-homme, mi-bête en enfilant la peau d'un animal. Ainsi transformé, il rôde... et saute sur le dos des passants, qui ont le plus grand mal à s'en débarrasser ! Et celui qui l'avait porté devient lébérou à son tour... Pour se libérer de sa malédiction, il lui faut passer devant 7 clochers, avant le lever du jour.

Au 19e siècle, l'écrivain limousin Élie Berthet reprend ce personnage du folklore local et publie Le Loup garou, grand succès littéraire de l'époque.