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Genost de Laforest, le curé chasseur de Chapaize

Quand : 1751 - 1783

La plaque | GdeLaB / CC-BY-SA
Accident Animaux Église paroissiale Église Saint-Martin de Chapaize

Nicolas, Ragotin et les ragondins

Un curé haut en couleur a laissé son empreinte, à Chapaize : Nicolas Genost de Laforest.

Le plus célèbre curé de Chapaize à la fin du 18e siècle (1751-1783), né à Tournus, immortalisé par un auteur du 19e siècle, Théodore de Foudras.

Sous sa plume, il devient l’abbé Duverger, dans son roman Les gentilshommes chasseurs. Foudras le décrit :

« C’était un homme de 45 ans, sec, vigoureux de corps avec un visage plein, haut en couleur et jovial, un bon compagnon. »

Et le pêché mignon de ce monsieur qui fait le bien autour de lui... c’est la chasse !

Très bien équipé en fusils, avec son cheval au poil rouge Ragotin (« un petit morvandeau bai-brun aux naseaux marqués de feu ») et ses quelques chiens, il part chasser, traquer le ragondin, débusquer le renard.

Mais aussi de plus grosses bêtes !

Eglise de Chapaize

Eglise de Chapaize | ©Jochen Jahnke / Public domain

Un loup plus grand qu'un cheval

En 1773, un loup enragé attaque plusieurs personnes, dans le coin.

Nicolas va organiser la battue, pister la bête comme un vrai chien de chasse.

Il l’attrape sans problème, devient un héros, celui dont tout le monde parle à la veillée : une légende !

D’autant plus que les journaux de l’époque avaient légèrement exagéré la taille du loup, que l’on disait aussi grand qu’un cheval...

Une légende, je vous dis ! Même Louis XV le félicite.

Mais c’est aussi en poursuivant un animal dans les bois près du château de Lugny, en 1783, que son cheval, qu’il avait forcé à sauter au-dessus de gros rochers acérés, le désarçonne.

Blessé, il agonise quelques jours avant de rendre l’âme.

La Daubigny, chanson de scouts

Théodore de Foudras (grand chasseur lui aussi) lui a même dédié une chanson, La Daubigny, encore entonnée par les scouts.

Le refrain fait :

« La Daubigny résonne dans Charpaize Ses plus fiers accords Et l’on entend quand le vent s’apaise Raire un vieux dix cors. »

La Daubigny ? Il s’agit du nom d’une des cloches de l’église...

Oh, à remarquer aussi : une plaque sur le mur du presbytère de Chapaize rend hommage à notre curé chasseur.

Sources

  • Théodore de Foudras. Les gentilshommes chasseurs. 1856.
  • Patrice Boussel. Guide de la Bourgogne et du Lyonnais mystérieux. Éditions Tchou, 1978.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !