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Le gisant de Clovis II à Saint-Denis

Quand : 31 octobre 657

Gisants de Charles Martel et Clovis II | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Lieu de sépulture Clovis II Basilique Saint-Denis

Le roi mérovingien meurt à l’âge de 23 ans, le 31 octobre 657, après 18 ans de règne.

Mais de quoi ? Et quid de son gisant ?

Le vol qui fait mourir Clovis II de folie...

Une légende raconte que Clovis II meurt fou !

Une folie fatale causée par le vol d’une relique : celle de saint Denis, piquée ici même, dans la basilique !

Mais qu’est-ce qu’il lui prend, à notre Clovis, non mais je vous jure… Le Diable lui souffle cette idée d’enfer, parait-il…

« Des chroniqueurs attribuèrent la décadence des Mérovingiens à ce qu'en 640, Clovis II détacha, à l'instigation du diable, un bras de saint Denis. Voici comment un biographe de Dagobert raconte ce sacrilège : Clovis Ier, voulant avoir en sa possession leurs reliques (des saints martyrs, Denis et ses compagnons) fit découvrir leur sépulcre. À la vue du corps du bienheureux Denis, plus avide que pieux, il lui cassa l'os du bras, l'emporta, et, frappé soudain, tomba en démence. Le saint lieu fut aussitôt couvert de ténèbres si profondes, et il s'y répandit une terreur telle, que les assistants, saisis d'épouvante, prirent la fuite. Le roi pour recouvrer le sens, donna ensuite à la basilique plusieurs domaines, fit garnir d'or et de pierreries l'os qu'il avait détaché du corps du saint, et le replaça dans le tombeau. Mais il ne recouvra jamais la raison entière, et au bout de deux ans, perdit la vie. »

Le gisant de Clovis II

Le gisant de Clovis II fait partie de la grande commande de gisants ordonnée par saint Louis, en 1264.

Ils ont été réalisés sur le modèle des statues qui décorent les porches des cathédrales et des églises.

Il faut dire qu’au temps de saint Louis, on réaménage la basilique Saint-Denis !

On vient de redécouvrir les restes d’une quinzaine de rois inhumés là depuis le 7e siècle.

Alors, bien sûr, ce ne sont pas des portraits fidèles, mais des effigies idéalisées de l’image que l’on peut avoir d’un roi.

Oui, je sais : du coup, les traits de Clovis II sont les mêmes que les 13 autres gisants !

La commande comprend 14 gisants, tous avec sceptres et couronnes. À l’origine, ils sont tous peints !

Regardez : les yeux sont ouverts, tournés vers l’Est, le soleil Levant.

Comme pour montrer que le lien n’est pas rompu entre dynasties mérovingienne, carolingienne et capétienne, dont fait partie saint Louis.

Le tombeau a été profané en 1793, les restes jetés dans une fosse commune, mais ouf, l'effigie épargnée...

Sources

  • Jean-Baptiste Ravold. Histoire démocratique et anecdotique des pays de Lorraine. 1890.
  • Baron Guilhermy. Monographie de l'église royale de Saint-Denis. 1848.
  • Article Les gisants médiévaux : commande dite de Saint Louis sur le site officiel du tourisme en Seine-Saint-Denis.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !