Ce que cache le buisson enflammé de l'Epine

La Vierge, l'EpineLa Vierge, l'Epine | ©Vassil / CC0

S'apercevant de très loin, la silhouette de la basilique vous fait peut-être penser à la cathédrale de Reims, et c'est normal !

Conçue sur son modèle, elle présente une façade de style gothique flamboyant.

Le village de l’Épine connaît un important pèlerinage depuis le Moyen Âge, le 24 mars 1400 exactement...

Des bergers trouvent une statue de la Vierge dans un buisson d'épines enflammé.

On rapporte que les moutons s'enfuient affolés... mais que la lumière attire les agneaux !

On ne parle alors que de ce miracle, et dès le lendemain, une foule considérable commence à affluer.

Grâce aux offrandes des pèlerins toujours plus nombreuses, on décide de construire une église dédiée à la Vierge, sur les plans d'un architecte anglais nommé Patrice.

Les habitants de toute la Champagne viennent mettre la main à la pâte !

En 1429, le portail ainsi que les deux tours sont achevés.

Mais alors que le roi Charles VII pénètre en Champagne, la même année, pour bouter les Anglais hors du territoire, l'architecte... prend la poudre d'escampette avec tout l'argent destiné au salaire des ouvriers !

Grâce à un énorme don du roi, la construction reprend.

La basilique possède deux flèches, l'une haute de 55 m, l'autre, arasée en 1798 pour permettre l'installation d'un télégraphe.

À l'époque de sa construction, l'une des flèches est flanquée d'une couronne, pour rappeler la générosité du roi...

Sources

  • Notre-Dame de l’Épine. In Revue de l'art chrétien (tome 1). 1858.
  • Jean-Emmanuel Drochon. Histoire illustrée des pèlerinages français. 1890.