Montjoie, la colline des Templiers
Pour comprendre l'origine de cette jolie église bretonne, il faut décortiquer son nom : Brelevenez.
Savez-vous ce qui se cache derrière ce nom ?
Brelevenez veut dire « mont joie » ou « colline de la joie » en français.
C'était une petite commune à part, rattachée à Lannion en 1960.
Le nom de Montjoie se rattache aux chevaliers de l'ordre de Montjoie, proches des Templiers, qui font construire l'église au 12e siècle.
Des Templiers qui avaient là leur commanderie, et dont on a découvert en 1845 les sépultures, dans la sacristie !
Petit tour extérieur de Brélévenez
Ça grimpe !
On arrive à l'église par un escalier (dit de la Trinité) de près de 142 marches. Allez, courage !
De là-haut, on a une jolie vue sur la ville ! La légende dit que l'escalier avait autant de marches, que de jours dans l'année !
Sauf qu'avec le temps, les marches se sont affaissées, n'en laissant plus que 142... les marches actuelles !
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Comme une forteresse !
De l'époque des Templiers datent le porche roman et le chevet.
On a fortifié l'église au Moyen Âge, preuves en sont des meurtrières et des contreforts !
On remarque aussi la tour dite « du Plomb », vestige des fortifications entreprises par le connétable Olivier de Clisson, à la toute fin du 14e siècle.
Le clocher servait alors de tour défensive et de guet !
Le symbole des Templiers
L'église date pour la majeure partie du 15e siècle, comme le clocher par exemple, époque à laquelle on a remanié l'ensemble du monument dans le style gothique.
Oh mais là, regardez : avez-vous remarqué ces 3 piliers, sur le côté sud de l'église ?
Avez-vous une idée de quoi il s'agit ?
La tradition veut que ce soit le rappel de la Trinité, car les Templiers adoraient le chiffre 3 et le plaçaient un peu partout dans leurs constructions...
La visite intérieure de Brélévenez
En entrant, on remarque le bénitier. Pas banal, celui-là... il prend ici la forme d'une mesure à blé du 12e siècle !
Il s'agissait de déposer dedans un boisseau de blé, pour s'acquitter de la prébende, un impôt que le paysan devait verser à l’Église...
Dans la crypte du 11e siècle, un groupe de statues grandeur nature nous attend. Il s'agit de la Mise au tombeau du Christ : l'ensemble date du 18e siècle.
On remarque aussi le beau maître-autel commandé par le comte de Lannion au sculpteur Olivier Martin en 1660, en tuffeau et marbre noir.
Dans les chapelles latérales, le retable offert par la confrérie de la Bonne-Mort et le retable Renaissance dans la chapelle du Mont-Carmel...