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Bonaparte à Valence !

Quand : 1785 - août 1786

Statue du jeune Bonaparte, Valence | ©MarieSylvie Degueurce / Pixabay
Maison Napoléon Ier Maison des têtes de Valence

Où l'on retrouve le jeune Bonaparte logeant en face de la maison des Têtes...

Que fait Bonaparte à Valence ?

Bonaparte, alors jeune lieutenant de l’école d’artillerie de Valence, loge juste en face de la maison des Têtes, dans la maison de la dame Claudine-Marie Bou.

Cette célibataire quinquagénaire lui raccommode ses chemises !

On est en 1785, il a 17 ans.

Il vient de sortir de l’École militaire de Paris. Une année éprouvante pour lui, si vous saviez !

Lui, le provincial, le petit Corse baragouinant le français, incapable de faire comprendre son prénom aux Parisiens : quand il dit qu'il s'appelle Napoleone, ses camarades lui sortent « la paille au nez » ! Une moquerie qui lui restera longtemps... 

Bref ! On l’a affecté à un régiment en garnison, à Valence. Il restera dans la Drôme jusqu’à fin août 1786.

Maison des Têtes

Maison des Têtes | ©GFreihalter / CC-BY-SA

Un ami juste en face

La maison des Têtes, juste en face du logis de Bonaparte, est alors habitée par Pierre-Marc Aurel, libraire-imprimeur.

Une boutique dans laquelle il succède à son père et dans laquelle Napoléon emprunte souvent de la lecture.

Les deux jeunes gens deviennent amis : le futur empereur l’appellera plus tard à ses côtés, pendant la campagne d’Égypte !

Les journées de Bonaparte

Bonaparte va prendre ses repas à l’hôtel des Trois Pigeons, rue Perollerie. Mais souvent, n’ayant pas assez d’argent, il achète des petits pâtés chauds chez un boulanger.

Sinon, il occupe le temps en promenades le long du Rhône, lectures (il dévore Rousseau), discussions animées chez son ami Aurel, repos dans sa chambre, les études, bien sûr, où il apprend à dessiner des cartes et à manier les armes.

Il se met aussi en tête d’écrire une Histoire politique, civile et militaire de la Corse, chose à laquelle il pensait depuis un moment. Mais chuuut, Napoléon écrit très mal...

Deux histoires d'amour à Valence !

Caroline

Bonaparte prend même des cours de maintien et de danse chez Dautel. Idéal pour parfaire son éducation et inviter les jeunes filles dans les bals ! Cela tombe bien : on le présente au gratin de la ville.

Napoléon fait la connaissance de son premier amour, Caroline du Colombier, de son vrai prénom Charlotte-Pierrette, 7 ans de plus que lui.

Une histoire platonique, comme dira plus tard le Corse, dans ses écrits de Saint-Hélène.

Aaaah, il se souvenait avec émotion des « matins piquants », où ils allaient cueillir et manger des cerises, dans la plaine couverte de blés de Basseaux...

En fait, les sentiments de Caroline n’étaient pas réciproques, et pour cause : elle était déjà courtisée par un bel officier qui devait devenir son mari !

Adélaïde

Outre Caroline, Bonaparte tombe aussi amoureux de la jeune Adélaïde de Starot de Saint-Germain, à qui il demande carrément la main à son père !

Qui refuse, outré... ce jeune lieutenant sans le sou n’a pour lui aucun avenir !

Adélaïde épousera d’ailleurs un futur ministre du Corse, Montalivet.

Sources

  • Marius Léty. Bonaparte à Valence. 1895.
  • Théodore Lung. Bonaparte et son temps, 1769-1799 (tome 1). 1889.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !