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Saint-Août et son baldaquin géant

Le baldaquin | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Église paroissiale Église de Saint-Août

L'église

Elle dépendait de l'abbaye de Déols et se trouve mentionnée dans les archives dès le début du 12e siècle.

On l'a dédiée à saint Août : ici, on lui donne le petit nom d'Aigulphus ! C'est un ermite qui a vécu là, au début du 9e siècle.

Devenu archevêque de Bourges, ses restes, vénérés comme des reliques, sont placés dans l'église au 13e siècle dans une belle châsse en bois.

Au début du 17e siècle, on les scelle dans une des pierres de l'église...

L'église a beaucoup été remaniée, au cours du 19e siècle. Il ne reste plus rien ou presque de l'église primitive romane !

Donc, l'intérêt ne réside pas dans l'architecture de l'église, mais bien ailleurs...

N'hésitez pas à pousser la porte de cette église ouverte tous les jours ! Une surprise (de taille) vous y attend...

Le baldaquin

La voilà, la surprise : le baldaquin !

Un baldaquin sert de décoration à l'autel, formant une sorte de dais posé sur des colonnes.

Celui-là, typique de l'art baroque, date du début du 17e siècle, initialement commandé pour l'église du couvent des Cordeliers de Châteauroux.

On l'attribue généralement à un menuisier anonyme du coin, commandé et gracieusement offert, dit-on, (on n'en est pas sûr) par le prince de Condé.

Un « waouh » vous a échappé, à vous aussi, quand vous avez vu ce mastodonte de bois ?

Pas étonnant : ce colosse mesure 9 mètres de haut, 7 m de large, et 15 tonnes de bois de chêne ont servi pour sa réalisation !

Il se fait classer en 1961 et atterrit dans l'église de Saint-Août en 1987, lors de la transformation du couvent castelroussin en lieu d'exposition.

Il a bénéficié d'une grande restauration, révélant toute la finesse de son décor sculpté de feuilles et de grappes de raisins : il avait souffert, dans le couvent, laissé à l'abandon et aux toiles d’araignées !

La décoration

Outre le baldaquin, on voit une tapisserie moderne d'après un dessin du 12e siècle, des statues dans les embrasures des fenêtres (dont celle d'Aigulphus réalisée par Claude Gruer, de l'abbaye de Solesmes), ainsi que deux anges du 17e siècle, derrière le baldaquin.

Sources

  • Max Huot de Longchamp. Le baldaquin des Cordeliers dans l'église de Saint-Août (Indre). Sauvegarde de l'Art français.
  • Collectif. À la découverte des églises de l'Indre. Patrimoine & Médias, 2006.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !