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Rochechouart et la légende de la main sanglante

Quand : 1512

Le château | Traumrune / WikimediaCommons / CC-BY-SA
Château Homicide Légende Château de Rochechouart

À l'assassin !

Juin 1512. François de Rochechouart-Pontville débarque dans la maison de Pierre Bermondet, seigneur du Boucheron, lieutenant-général du sénéchal de Limoges.

Rien de bien grave, pour le moment !

À part que Pierre ne voulait pas vendre l'une de ses terres, que l’autre crevait d’envie d’avoir.

La situation avait duré, duré... à un moment, ça va bien !

Alors un jour, débarquant dans sa chambre, François étrangle violemment l’homme et le recouche dans son lit, pour faire croire à une mort naturelle !

Et il repart en direction du château de Rochechouart, ni vu, ni connu... où il coule une vie paisible, sans remords, passant des jours entiers à se bâfrer au cours de banquets plantureux.

Après quoi il s’éclipse en Italie, à Rome... où il disparaît sans laisser de trace, sans donner de nouvelles à sa femme restée en Limousin.

Cadeau macabre

Une légende a été dite et redite sur ce banal fait divers : l’histoire de la main coupée...

L’abbé Duléry la rapporte dans son Histoire de Rochechouart (1855) : le seigneur de Pontville, que l’on disait un brin jaloux, part pour la chasse.

Pendant ce temps, Bermondet lui rend visite dans son château ; c’est sa femme qui le reçoit. On les disait très séduisants, les Bermondet, élégants, bien bâtis, avec de superbes mains...

Rendue toute joyeuse par cette visite impromptue, la dame propose à son invité de rester dîner.

Ma foi... il accepte, et repart peu avant le retour du mari.

Pontville rentre. Son épouse lui fait part de la visite du sieur, si élégant, si beau, avec ses mains si fines...

Pensif, sentant la moutarde lui monter au nez, Pontville sort du château et fait seller son cheval.

Il s’élance en trombe, suivi de ses hommes de main, pour finir au château de Bermondet, qu’il tue d'un coup de poignard !

Puis il descend de cheval, coupe une de ses mains, la fourre dans une boîte et revient au château. Boîte qu'il donne à sa femme.

La pauvre découvre la main ensanglantée. Pontville aboie en riant :

« - Voilà, madame, l’objet de votre admiration ! La main du beau Bermondet ! »

Sur quoi sa femme s’évanouit sur le champ...

Source

  • Abbé Duléry. Rochechouart : histoire, légendes, archéologie. 1855.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !