Ripaille en vue au palais Jacques-Coeur
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La salle de la ripaille !
Appelée « grand' salle » à l'époque de l'argentier, la salle des Festins mesure 15 m de long sur 10 de large.
Et comme son nom l'indique, on fait ripaille, ici !
On voit d'ailleurs une petite ouverture carrée qui est en fait le passe-plat, relié directement aux cuisines.
Là, regardez : voici la tribune des musiciens, on y accédait par l'escalier.
La cheminée | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
La cheminée, détail | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Et la cheminée ?
Son imposant manteau représente une forteresse où une multitude de petits personnages s'affaire.
Des petits animaux, singes, lapins, escargots courent sur une frise en dessous...
On a aussi des scènes sculptées, comme la scène galante à l’intérieur de la cheminée.
La cheminée, détail | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
La cheminée, détail | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Anges et iris
Les détails ne manquent pas, ici !
Tenez, prenez ce petit personnage ventru, les parties intimes à l’air...
Preuve qu'ici on est bien dans la salle des Festins, et que la table ne doit pas être mauvaise !
On voit aussi des anges portant des banderoles où figurent les énigmatiques devises de Jacques : « À vaillant cœur rien d'impossible », « Dire, faire, taire, que ma joie demeure » ou « Dans bouche close n'entre mouche. »
Le tout flanqué des fleurs préférées du roi Charles VII : des bouquets d'iris et des buissons de roses... un symbole d’allégeance au roi !
Le cerf ailé | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Le cerf ailé
Une belle porte se trouve à la droite de la cheminée : deux animaux ailés, un cerf et une biche se font face, couchés sur un tapis de feuilles.
Un motif très utilisé à l'époque de Jacques Coeur par les rois, mais aussi les grands seigneurs !
Le cerf ailé représente Charles VII, la biche la reine et le faon le dauphin.
Une légende raconte qu'un cerf portant une couronne au cou vint s'agenouiller devant Charles VII lors de son entrée à Rouen, et qu'il prit l'animal comme emblème...
Sources
- René Bouvier. Jacques Cœur, un financier colonial au 15e siècle. 1928.
- Jean-Yves Ribault. Le palais Jacques-Cœur. Éditions du Patrimoine, 2001.