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Petite histoire du château du Rocher

Quand : 1304 - 1771

Le château | MontdErve / Public domain
Château Château du Rocher

La construction primitive

Les extérieurs du château se visitent, et c'est tant mieux, parce que ses façades Renaissances sculptées sont superbes...

Et puis, avec un peu de chance, vous pourrez rencontrer la Dame verte du Rocher, Eléonore de Bouillé !

On trouve la première mention du fief en 1304, avec Jean Le Maire, seigneur du Rocher.

À cette époque, on trouve deux châteaux sur la paroisse, celui du Rocher et celui de Sainte-Suzanne.

Puis la terre du Rocher passe par alliance aux Bouillé.

Jean de Bouillé fait reconstruire le château à la fin du 15e siècle : les constructions primitives, très austères, cèdent alors la place à deux corps de logis à tourelles, en granit gris.

Sur la cour, une fine tour polygonale abrite un escalier à vis.

Mais le petit joyau de style Renaissance que l'on voit aujourd'hui, on le doit à François de Bouillé, qui hérite du château en 1512.

La Renaissance au Rocher

Ce monsieur (qui occupe la charge de grand fauconnier de France) a participé aux guerres d'Italie, aux côtés de François Ier.

Il a donc vu quantité de monuments Renaissance !

Séduit, il décide d'incorporer des éléments architecturaux venus d'Italie dans son château, dès 1535.

Il fait ajouter la galerie à arcades, qui relie la chapelle (construite à cette époque) et la tour d'escalier.

Les châtelains ont laissé debout les façades au nord et à l'ouest, démolissant celles de l'est et du sud.

Ils font alors réaliser un vrai chef-d'œuvre, le décor de la façade avec ses fleurons, ses trophées, ses volutes délicates et les blasons de Jean de Bouillé et de sa femme Marguerite de la Jaille.

Parait-il que ce sont des artisans normands qui ont réalisé ce décor, peut-être ceux qui ont travaillé à l'hôtel d'Escoville de Caen ou au château de Fontaine-Henry...

Constructions, destructions

Le château reste dans la famille de Bouillé jusqu'en 1665, date à laquelle Eléonore, surnommée la Dame verte, le vend au duc de Roquelaure.

Celui-ci le donne ensuite à sa fille, la duchesse de Foix-Candale, avant qu'elle-même le cède à son frère le maréchal de Roquelaure.

Mais c'est Benoît Eynard, maître des eaux et forêts de la généralité de Tours, qui transforme le château au milieu du 18e siècle.

Aïe, plutôt des destructions que des transformations !

Le nouveau propriétaire démolit tous les vestiges du château médiéval primitif, comble les fossés, fait enlever toutes les boiseries peintes, les cheminées des appartements...

Il agrandit le château avec un pavillon et commence même de colossaux travaux de réaménagement du parc.

Mais il meurt en 1771, avant d'avoir pu les réaliser...

Les Ferronays, les Plessis d'Argentré, les Le Gonidec de Tressan, les Chavagnac se succèdent ensuite.

Source

  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !