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Petite histoire du château de Vaire-le-Grand

Le château | JGS25 / CC-BY-SA
Château Château de Vaire-le-Grand

Le château de Boisot

Avec sa butte et le Doubs qui coule en contrebas... déjà, les Gallo-Romains avaient reconnu l'importance du site en y implantant un castrum !

Au 11e siècle, le fief appartient à Gauthier de Vaire, avant de passer entre les mains des puissants seigneurs de Chalon-Arlay.

Mais ceux qui nous intéressent ici, ce sont les Boisot : 3 ans après l'annexion de la Franche-Comté par la France, en 1678 (le traité de Nimègue), Gabriel Boisot acquiert Vaire.

Le monsieur occupe les postes de procureur général au parlement de Besançon.

Son importance lui vaut l’érection de sa terre en baronnie, en 1700 !

À cette époque, Boisot ne se contente plus de la vieille forteresse toute croulante qu'il a devant les yeux, depuis la fenêtre de la petite maison qu'il occupe en attendant, dans la cour (l'un des actuels pavillons d'entrée) : il faut reconstruire !

En plus grand, en plus beau, digne de son rang ! Car monsieur a tout de même de hautes fonctions...

Pendant que le château prend forme, Boisot s'occupe de faire aménager des jardins à la française, composés de grandes terrasses avec ifs, miroirs d'eau, vertugadins... avec le Doubs qui coule en contrebas !

Bref, Gabriel Boisot se construit un vrai petit bijou, bijou dont la construction continuera avec son fils, Jean-Antoine.

Des travaux repris par Boisot fils !

En fait, c'est celui-ci qui fait achever le château, en 1717.

Son père lui a légué en mourant une petite fortune, et l'a fait nommer après lui premier président au parlement.

Sauf qu'Antoine est très dépensier !

Des comptes rapportent qu'il se fait fabriquer une belle berline avec or, velours et broderies pour 4 000 livres, commande pour autant de victuailles et de costumes, chez de grands tailleurs parisiens. Il meuble aussi son château sans compter...

Bref ! Antoine est vite ruiné. En 1748, il cède Vaire aux demoiselles d'Etrabonne, de vagues parentes...

Le beau château passe ensuite entre beaucoup de mains. Même à la société Boussac, qui le transforme un moment en centre pour colonie de vacances !

Heureusement les nouveaux propriétaires en ont pris soin, et aujourd'hui, on peut le visiter !

Source

  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !