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Petite histoire des remparts de Laon

Les remparts | Rémih / Public domain
Fortification Remparts de Laon

Des 18 portes d’origine, il en reste 3. Sur la quarantaine de tours, 3 sont parvenues jusqu'à nous.

C'est l'occasion d'en savoir un peu plus sur les remparts de Laon !

La citadelle

La porte de la Citadelle date du 16e siècle.

Elle fait référence à la citadelle de Laon, construite sur ordre de Henri IV, après le siège de la ville picarde en 1594.

L'explosion de la citadelle

Cette plaque apposée sur le mur de la citadelle de Laon nous dit :

« À la mémoire du garde d’artillerie HENRIOT Dieudonné qui a préféré s’ensevelir sous les ruines de la poudrière de la citadelle de Laon plutôt que de permettre aux Allemands de l’occuper. »

L'histoire se passe le 9 septembre 1870, en pleine guerre franco-prussienne.

Laon est en train de signer sa reddition et les Allemands commencent à occuper la citadelle, quand une formidable explosion embrase la poudrière, remplie... de 26 000 kg de poudre.

C'est cet Henriot, qui fait sauter la citadelle, dans un geste de pur désespoir !

On compte :

  • près de 100 morts côté allemand ;
  • 350 blessés (soldats et civils) côté français, dont le général Thérémin d’Hame, chargé de signer la reddition, mort quelques heures plus tard de ses blessures.

Les Prussiens, en représailles, fusillent des habitants, dont 3 instituteurs, qui ont depuis leur statue devant l’École Supérieure de Professorat.

La citadelle actuelle date de la Première Guerre Mondiale, époque de sa reconstruction.

Plaque commémorative de l'explosion de la citadelle

Plaque commémorative de l'explosion de la citadelle | ©G.Garitan / Wikimedia Commons / CC-BY-SA

La porte d'Ardon

La porte d’Ardon (14e siècle) s’appelait autrefois porte Royée, « royale ». Pourquoi ?

Car elle menait au palais tout proche des rois carolingiens, aujourd’hui détruit.

Hé oui ! Laon devient résidence royale des Carolingiens et capitale du royaume des Francs, au 9e siècle.

D’ailleurs, la femme de Pépin le Bref et mère de Charlemagne, Berthe au Grand Pied, est née à Laon !

Charlemagne aussi y vient, tout comme ses successeurs, jusqu’à ce que Hugues Capet chamboule tout et installe le pouvoir à Paris.

Porte d'Ardon

Porte d'Ardon | ©Zairon / Wikimedia Commons / CC-BY-SA

La tour qui penche !

La tour penchée (13e siècle) tient bien son nom...

Elle penche, oui, drôlement !

On l’appelle aussi porte de Dame Eve.

Histoire de la ville de Laon et de ses institutions (vol 1, Maximilien Melleville, 1846) dit que c’est une dame de la ville qui fait construire cette partie des murailles, sur ses propres deniers.

Tour Penchée

Tour Penchée | ©Zairon / Wikimedia Commons / CC-BY-SA

L'abreuvoir des dragons

L’abreuvoir des Dragons de la Reine (ou de la Pissotte, c’est vous qui voyez) ?

Il fait référence à la caserne de cavalerie des dragons de la Reine, construite à la fin du 18e siècle pour loger les dragons !

Détruite en 1917, l’abreuvoir en est le seul vestige.

(source POP Plateforme Ouverte du Patrimoine du ministère de la Culture).

Abreuvoir de la Reine

Abreuvoir de la Reine | ©G.Garitan / Wikimedia Commons / CC-BY-SA


À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !