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Petite histoire de l'église Saint-Augustin de Nice

Quand : 1489 - 1887

L'église | Patrice Semeria / CC-BY-SA
Église paroissiale Giuseppe Garibaldi Église Saint-Martin-Saint-Augustin

Une vieille église

Nous voilà devant la plus ancienne paroisse de Nice, créée en 1570.

La tradition niçoise veut que Martin Luther y célèbre une messe, le 20 juin 1534.

Enfin, c'est la légende qui le dit, parce que Luther à cette époque n'a jamais mis les pieds à Nice...

En revanche, c'est ici qu'est baptisé Garibaldi, comme le mentionne les registres de l'époque :

« L'an 1807, le 19 du mois de juillet, a été baptisé Joseph-Marie, né le 4 juillet, fils de Jean-Dominique Garibaldi, marin et de Rose Raymondo. »

La famille du futur homme politique italien habitait effectivement le quartier...

Mais l'église, alors ? L'ancien clocher s'est effondré en 1887 et la façade date seulement de 1854.

Avec sa porte d'entrée flanquée de 4 colonnes doriques, elle paraît bien simple, totalement dépouillée de décorations.

Au-dessus, un attique d'ordre ionique vient animer l'ensemble.

Le saint protecteur

Allez, entrons à l'intérieur : regardez, ce tableau dans la chapelle Saint-Nicolas !

Mais qui est cet homme représenté en pleine prière ?

Saint Nicolas de Tolentino, un ermite augustin qui devient le patron de la ville de Nice !

On l'a particulièrement sollicité pendant le siège de 1706, où les armées du roi Soleil affrontent celles du duc de Savoie.

On se réunit, on bavarde, on s'inquiète du sort de la ville.

Finalement, on décide, pour calmer le feu de la guerre, d'invoquer saint Nicolas et de lui faire des offrandes !

Les moines Augustins font dire des messes devant son autel, dans sa chapelle.

Et la guerre passe... merci Nicolas !

En tous cas, depuis, les Niçois l'ont beaucoup invoqué pour se protéger de la foudre et des armes à feu.

Le jour de sa fête, dans l'église Saint-Augustin, on avait l’habitude de vendre des petits pains avec l'effigie du saint dessus... une sorte de talisman porte-bonheur !

Car Tolentino avait aussi la réputation de soigner les gens malades...

La Piéta de Bréa

Deuxième curiosité : une Piéta attribuée au Niçois Louis Bréa.

Ce tableau de près d'1,45 m de haut représente la scène traditionnelle de la Vierge avec son fils Jésus, mort sur ses genoux, saint Jean et Marie-Madeleine se tenant à ses côtés.

On date généralement cette Piéta de 1489.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve les visages très touchants, particulièrement celui de Jean, à gauche, qui essuie une larme...

La scène, assez sombre, est seulement rehaussée par les touches bleues du ciel et le rouge des vêtements des saints, de chaque côté du panneau...

Sources

  • Notice Promenade d'un curieux dans Nice : les rues Ségurane et Saint-Augustin. Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes (tome 14). 1894.
  • Collection des Guides Joanne : de Lyon à la Méditerranée. 1866.
  • F. Brun. Article Jean Miraiheti et les trois Bréa. Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes (tome 12). 1890.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !