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Petite histoire de l'abbaye Saint-Ruf d'Avignon

Quand : 1039 - 1764

L'abbaye | EmDee / CC-BY-SA
Abbaye Augustinien Abbaye Saint-Ruf

Saviez-vous que l'abbaye a donné 2 papes à Avignon ?

L'Italien Corrado del Suburra (Anastase IV) en 1153 et l'Anglais Nicolas Breakspeare (Adrien IV) en 1154 !

Ce dernier a été le seul pontife d'origine anglaise de toute l'Histoire de la papauté !

La tradition veut qu'à la fin du 1er siècle, le premier évêque d'Avignon, saint Ruf, fonde une toute petite chapelle et un couvent en dehors des remparts de la ville, non loin de la Durance.

Saint Ruf ? Que dit la légende sur lui ?

Il aurait été le fils de Simon, celui qui aida Jésus à porter sa croix.

Disciple de saint Paul, il vient en Provence pour évangéliser Avignon, dont il aurait été le premier évêque en l'an 70.

La petite église de Ruf, abbatiola, se trouve mentionnée depuis le début du 10e siècle comme propriété de l'évêque d'Avignon.

On voit alors débarquer 4 chanoines de la cathédrale d'Avignon Notre-Dame-des-Doms : Pontius, Arnaud, Odilon et Durand.

Là, dans la belle quiétude de la campagne avignonnaise, nos 4 gaillards décident en 1039 de s'installer dans le premier monastère bâti par Ruf.

Ils peuvent y fonder l'ordre de Saint-Ruf. Une fois l'autorisation de l'évêque accordée, les voilà qui se lancent dans le chantier.

Ils construisent les bâtiments conventuels et l'église, constamment agrandis les siècles suivants. Aah... mais l'Histoire n'est jamais tendre, avec les monastères !

L'abbaye se fait ravager par les troupes de Raymond VI pendant la croisade des Albigeois au 12e siècle, et les moines sont obligés de fuir un temps, sur une île près de Valence.

C'est lorsqu'ils regagnent les lieux et découvrent le champ de ruines que les frères font fortifier les bâtiments : créneaux et mâchicoulis se mêlent un temps à la douce architecture monastique...

Il faut dire aussi que l'abbaye se trouve alors hors des murs de la ville ! Sans protection donc...

Mais l'église, faute d'entretien, ne tarde pas à tomber en ruine : au milieu du 18e siècle, l'abbé de l'ordre la fait tout bonnement démolir ! En ayant soin de laisser le clocher, toujours visible.

Mais, est-ce que cette histoire mouvementée a au moins laissé quelques traces ? Mais oui !

Il reste aujourd'hui quelques jolis vestiges comme le clocher, le transept et le chevet.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !