Petite histoire de l'abbaye de la Sauve-Majeure

« Grande sauve », sylva major... grande forêt !

Un cadre enchanteur pour une abbaye fondée à la fin du 11e siècle (1080) par saint Gérard, à l'emplacement d'une petite chapelle dédiée à la Vierge.

Très vite, l'abbaye prospère tant et si bien, qu'un petit village se forme à côté, la Sauve.

On est en plus sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle ! Les pèlerins affluent...

Les papes mais aussi les archevêques de Bordeaux, d'Agen, de Reims, d’Espagne et d'Angleterre donnent sans compter.

L'abbaye compte une centaine de prieurés et d'églises, sans compter de vastes terres !

Aliénor d'Aquitaine entre autres, avait recommandé la création d'un ordre de chevaliers, pour protéger l'abbaye et ses pèlerins.

C'est qu'elle est très riche, notre Sauve ! Et attise la convoitise de bien des pillards...

Le neveu du duc de Guyenne, un certain Othon, fait partie des premiers membres.

Mais comme à chaque fois que l'on parle d'abbayes, le déclin arrive vite : guerres, Révolution...

Les temps sont bien troublés ! Le coup fatal qu'on lui porte, c'est sa transformation en carrière de pierres, pour construire les maisons du village de La Sauve, au début du 19e siècle.

Sources

• Notice L'église d'Aquitaine il y a 1000 ans. Revue catholique de Bordeaux. 1883.
• Honoré Fisquet. La France pontificale - Gallia Christiana (tome 6). 1868.