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Petite histoire de l'abbaye de Flaran en 4 anecdotes

Quand : 1151 - 2004

L'abbaye | GO69 / CC-BY-SA
Abbaye Cistercien Abbaye de Flaran

1 - Un incendie criminel

Nuit du 15 au 16 octobre 1970.

Les flammes dévorent tout. Chaleur d’enfer. Aucune pitié pour l’âge de la vénérable abbaye, qui avait résisté à toutes les horreurs de l’Histoire...

Sauf à cet incendie criminel, qui détruit une grande partie de l’abbaye !

Après avoir été vendue à la Révolution en 1791 à une famille de planteurs de La Martinique, Les Thore, elle revient aux Laurans par héritage, en 1881.

C’est la veuve, Clémence, qui s’occupe du grand domaine après la mort de son mari, durant la Première guerre mondiale. Puis on a la famille Rocchi.

Mais le département rachète l’abbaye et exproprie la famille, avec une indemnisation ridicule. Ils se sentent... floués.

La vente doit se faire le 16 octobre 1970. Mais dans la nuit du 15... l’accident. Le feu !

C’est un taxi qui passe devant l’abbaye qui donne l’alerte aux gendarmes.

Quelques mois plus tard, le petit-fils de Clémence est condamné pour incendie criminel à plusieurs années de prison.

L'abbaye

L'abbaye | ©Séverine Durand / Pixabay

2 - L’austérité cistercienne

L’abbaye cistercienne a été fondée en 1151 par 12 moines venus de l’abbaye de l’Escaladieu, dans les Hautes-Pyrénées.

Quelques religieux qui s'installent sur les bords de la Baïse, sur des terres données par Forton del Til.

Ce dernier cède deux ou trois emplacements pour y bâtir une grange.

Les moines se mettent aussitôt à défricher, débroussailler, détourner le cours de la rivière pour former une île, sur laquelle ils construisent leur abbaye.

De nombreux dons permettent de construire une église Notre-Dame, entre 1151 et 1175.

Et comme le veut les règles cisterciennes, l’église est très, très sobre, austère, dépourvue de toute décoration !

Salle capitulaire de l'abbaye

Salle capitulaire de l'abbaye | ©GO69 / CC-BY-SA

3 - Des chefs-d’œuvre !

Depuis 2004, on peut admirer 250 toiles, dessins et sculptures exceptionnels de grands maîtres, du 16e au 20e siècle : Monet, Renoir, Dali, Rubens, Rodin, Valadon, pour ne citer qu’eux…

Des chefs-d’œuvre confiés par leur propriétaire, le collectionneur britannique Mickaël Simonow, qui a d’abord laissé en dépôt sa collection au conseil général du Gers.

Sa collection dormant depuis des années à l’abri dans des coffres à Londres, il a voulu, un beau jour, en faire profiter le public.

Après un voyage dans le Gers et un coup de foudre pour Flaran, c’est décidé : sa fabuleuse collection sera à disposition du département du Gers, qui l’exposera à l’abbaye !

Raminou sur son coussin bleu (Suzanne Valadon, 1919)

Raminou sur son coussin bleu (Suzanne Valadon, 1919) | ©Renaud Camus / CC-BY

4 - Une mosaïque antique

Le parc paisible de l’abbaye de Flaran cache des mosaïques… celle de Mian, découverte dans les années 80 par les propriétaires des lieux.

Un décor provenant d’une somptueuse villa galle-romaine, sûrement propriété d’une riche famille : on y voit des vignes, du raisin, et de petits oiseaux picorant les grappes !

Sources

  • Article en ligne du quotidien La Dépêche Quand Flaran a failli basculer dans le néant, 06/02/2011.
  • Claude Laffargue. Article en ligne du Journal du Gers La prestigieuse mosaïque du Mian à Flaran, 10/07/2017.
  • P. Benouville. Article L'abbaye de Flaran dans Revue de Gascogne (tome XXX). 1889.
  • Article en ligne du quotidien La Dépêche Simonow : les trésors de la peinture, 19/06/2009.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !