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Le parfum à Grasse : Catherine de Médicis et l'art de la distillation

Les alambics au musée | Dennis Jarvis / CC-BY-SA
Musée Catherine de Médicis Musée international de la parfumerie

Petite histoire du parfum à Grasse

Les parfums de la Florentine

Grasse, c’est la capitale mondiale du parfum.

Sa terre riche et fertile (« gras ») a peut-être donné son nom à la ville ?

À l’origine, au 13e siècle, la tannerie fait la prospérité de la ville. Mais au 16e siècle, tout change. Avec une Italienne...

Catherine de Médicis ! La Florentine amène avec elle la mode du parfum.

Elle ne débarque pas seule : dans ses bagages, on trouve son parfumeur attitré, le Florentin Renato Bianco qui installera sa boutique sur le Pont-au-Change à Paris.

À Grasse, avec le climat, on peut cultiver les plus belles fleurs, pour les plus chics des essences.

La ville se fait une spécialité dans la rose, le jasmin (très cher, beaucoup de fleurs nécessaires pour peu d’essence), l’oranger dont on tire l’eau, la violette, le cyprès, le mimosa, sans oublier les plantes comme la sauge, la verveine, la mélisse...

Distiller, évaporer... tout un art !

Mais comment les obtient-on, ces parfums ?

Au Moyen Âge, on a la distillation : l’eau et les fleurs sont mises à ébullition dans un alambic et l'on obtient l’essence.

Au 18e siècle apparaît l’enfleurage à froid : à froid parce qu’à chaud, comme avec la distillation, on détruit les fleurs les plus fragiles.

Avec l’enfleurage à froid, il suffit de mettre les pétales sur une couche de graisse (couche renouvelée pendant plusieurs jours), après quoi, par un lavage à l’alcool, la matière odorante se sépare de la graisse.

Mais aujourd’hui, on a l’extraction : le parfum des fleurs est prélevé grâce à un solvant ensuite évaporé : l’odeur obtenue est plus forte, plus concentrée.

Au cours du 18e siècle, les parfumeurs de Grasse créent leur propre corporation.

Mais comme les grandes maisons de parfumeries font de la concurrence au 19e siècle, la ville se recycle dans la matière première.

Ainsi, en 1850, les essences florales font leur apparition à Grasse.

La visite du musée

On découvre l’histoire de la parfumerie, la fabrication des fragrances, le travail des matières premières (les fleurs) à travers moult objets.

Ne pas manquer la collection de flacons et le nécessaire de la reine Marie-Antoinette !

Outre le musée, on découvre dans la ville les usines de fabrication historique Fragonard (1926) et Galimard (créée en 1747).

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !