This website requires JavaScript.

Le cénotaphe de Montaigne au musée d'Aquitaine

Quand : 1593

Le cénotaphe | Pline / CC-BY-SA
Musée Michel de Montaigne Musée d'Aquitaine

La veuve du grand Montaigne, Françoise de Chassaigne, un an après sa disparition en 1592, commande un grand cénotaphe (monument funéraire qui ne contient pas les restes du défunt) aux sculpteurs Prieur et Guillermain.

Mais quel tombeau ! Grandiose...

En pierre de Taillebourg, on voit le gisant de Montaigne en chevalier, les mains jointes en prière, revêtu d'une armure.

Un casque posé derrière sa tête, une épée et des gants à ses côtés, un lion à ses pieds.

Ses armoiries sont entourées du cordon de Saint-Michel, « d'azur semé de trèfles d'or à une patte de lion. »

Près des armoiries, on lit deux épitaphes en latin et en grec.

Celle en latin commence par :

« À Michel de Montaigne, Périgourdin, fils de Pierre, petit-fils de Grimond, arrière petit-fils de Raymond, chevalier de Saint-Michel, ex-maire de la cité des Bituriges vivisques (Bordeaux, ndlr), homme né pour la gloire de la nature et dont les mœurs douces, l'esprit fin, l'éloquence toujours prête et le jugement incomparable ont été jugés supérieurs à la condition humaine. »

Belle épitaphe...

Celle en grec évoque : « Qui que tu sois, qui regardes ce tombeau et qui demandes mon nom, en disant : Est-il mort Montaigne ? Cesse d'être surpris... »

À la fin du 19e siècle, le cénotaphe se fait déménager dans la faculté des lettres de la ville, actuel musée d'Aquitaine.

Sources

  • Charles Marionneau. Description des œuvres d'art qui décorent les édifices publics de la ville de Bordeaux. 1861.
  • Théophile Malvezin. Michel de Montaigne : son origine, sa famille. 1875.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !