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La saga des Borély ou l'art de vivre au 18e siècle

Quand : 1770

Le château | Antoniah / CC-BY-SA
Château Château Borély

Je le vaux bien, non ?

Tout commence avec Joseph Borély. Joseph est issu d'une riche famille d'armateurs marseillais originaire de Queyras, dans le Dauphiné.

Qui dit riche, dit désireux de bien étaler sa réussite sociale aux yeux des autres !

Alors, il acquiert en 1684 les terres agricoles de Bonneveine, à Marseille.

Oh, il a déjà des hôtels... mais pas encore de château !

Ce serait le summum du luxe, pourtant...

Joseph a juste le temps de construire une petite maison, sur son domaine. Trois fois rien !

Salon doré du château

Salon doré du château | ©Rvalette / CC-BY-SA

L'Italie à Marseille

Le château actuel, il faut attendre la quasi fin du 18e siècle pour le voir sortir de terre... grâce à ses descendants.

Les Borély sont devenus riches, grâce au négoce : alors, dès 1770, ils entreprennent de reconstruire et d'agrandir la maison qui se trouve sur leur terre.

Elle commence à être indigne de leur rang !

Aussi, Louis Borély demande à l'architecte parisien Marie-Joseph Peyre de lui construire une demeure luxueuse, avec un corps central flanqué d'un fronton sculpté et de colonnes doriques.

Il appelle aussi le peintre Clérisseau : un maestro dans la même veine que le « peintre des ruines » Hubert Robert, qui s'est spécialisé dans les paysages italiens avec monuments antiques.

On a donc des appartements avec décor à l'antique, stucs, décors de statues en trompe-l'œil... l'Italie à Marseille, quoi !

Grisailles, escalier d'honneur du château

Grisailles, escalier d'honneur du château | ©Rvalette / CC-BY-SA

Vases japonais et oiseaux indiens

Louis-Joseph-Denis, en digne fils de Louis Borély, reprend le flambeau.

Il fait achever la demeure en chargeant le peintre Louis Chaix de la décoration des intérieurs et le paysagiste Embry de l'aménagement du parc à la française.

Louis se fait plaisir : une pinède et un bosquet voient le jour, ainsi que deux belles allées de platanes courant sur les bords de l'Huveaune...

Mais Louis-Joseph est surtout un grand amateur d'art, un incorrigible collectionneur.

Il meuble les pièces de son nouveau palais avec goût : fermez les yeux et imaginez...

Ici, le grand salon et ses colossaux vases japonais, ses grandes glaces dorées, les plafonds peints de fresques un peu partout...

Là, la chambre d'honneur toute tendue d'une étoffe originale, pour l'époque : une toile venue d'Inde, toute blanche avec des oiseaux colorés...

Sources

  • Alfred Saurel. Dictionnaire des villes, villages et hameaux du département des Bouches-du-Rhône (tome 1). 1877.
  • Revue de Marseille et de Provence (21e année). 1875.
  • Article Musées de province : le château Borély. Gazette des beaux-arts (tome 5). 1860.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !